Générale de Santé prudent pour 2010

« Nous nous sentons aujourd'hui mûrs pour communiquer », a souligné jeudi Frédéric Rostand, président du directoire de Générale de Santé;rale de Santé, durant l'une des premières conférences de presse du groupe depuis sa prise de contrôle par des investisseurs italiens et le changement de direction, en 2007. De fait, le premier gestionnaire français de cliniques et d'hôpitaux privés revient de loin. L'an dernier, ses 110 établissements ont généré un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros, en hausse de 3 %. Mais son résultat net a été divisé par deux, à 42,4 millions. Les dirigeants ont en effet poursuivi leur recentrage sur les cliniques en France, en cédant plusieurs activités (laboratoires de biologie en Italie, soins à domicile, dialyse...) génératrices de moins-values. Au premier trimestre 2010, le bénéfice net a rebondi à 46 millions d'euros grâce, cette fois, à une plus-value de 30 millions liée à la dernière opération du groupe, en février : la vente à la société Novescia de ses laboratoires d'analyse en France. « Nous ne pouvons pas tout faire, se justifie Frédéric Rostand. Ces laboratoires sont encore peu concentrés, il aurait été trop complexe pour nous d'industrialiser cette activit頻. Au total, Générale de Santé;rale de Santé a cédé pour 180 millions d'euros d'activités en un an et juge son recentrage « achev頻. Mais les dirigeants restent prudents pour 2010. Ils prévoient des ventes en recul, malgré une croissance interne de 2 à 3 %. La marge d'excédent brut d'exploitation devrait rester stable (11,6 %). Le groupe, qui investit en moyenne 210 millions d'euros par an (en propre ou via ses partenaires immobiliers), vise cinq projets de regroupement ou d'ouverture de cliniques cette année. Mais il souffre des « contraintes » du secteur : « Nos tarifs de court séjour vont stagner cette année alors que la différence avec le public atteint déjà 40 % » déplore Frédéric Rostand. Il souligne aussi la pression créée depuis deux ans par la tarification à l'activité (T2A) dans les hôpitaux publics, qui incite ces derniers à multiplier les actes pour maintenir leurs budgets. Avec un capital contrôlé à 83 % (Dr Ligresti, famille De Agostini et banque Mediobanca), Générale de Santé;rale de Santé, toujours cotée à Paris, se dit « soutenue » dans ses projets. De quoi envisager des achats ponctuels d'établissements. Le groupe vise aussi 3.000 embauches cette année, ce qui portera l'effectif à 30.000 personnes. Audrey Tonnelie
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