Le charme des bijoux anciens

Marquées par la crise et privées d'une bonne partie de leur clientèle fortunée - les Américains, les Chinois, les Russes, tous échaudés par la chute du dollar -, les boutiques spécialisées en joaillerie ancienne ont connu, ces cinq dernières années, des jours difficiles. Si les spécialistes en horlogerie d'exception souffrent encore - la clientèle, principalement masculine, préfère, pragmatique, resserrer le budget familial -, les vendeurs de joaillerie vintage ont su, eux, mieux résister.En quête de valeur sûre, mieux informée (grâce à Internet) et de plus en plus attentive à la qualité des gemmes (couleur, pureté, poids), la clientèle française - rajeunie et plus citadine qu'auparavant - franchit de nouveau le seuil de ces prestigieuses boutiques. Si les clientes venues de province sont nettement plus sensibles aux parures romantiques (aperçues en ligne, sur les sites des plus belles enseignes comme Miller(*), les Parisiennes découvrent quant à elles, au détour de la place Vendôme à Paris, une partie de l'histoire de France. Entre la rue Saint-Honoré et la rue de Rivoli - de Dary's à Per Lei, en passant par Barboza ou Lydia Courteille -, les experts s'emploient à rassurer le quidam. Non, le bijou ancien n'est pas si fragile qu'il en a l'air, et celui-ci n'est pas forcément cher (à partir de 500 euros pour une bague), contrairement aux tarifs pratiqués en salles des ventes ou au marché aux Puces. Chaque vendeur (ou vendeuse) multiplie les conseils et aide à reconnaître des pièces d'inspiration Art nouveau, romantiques (beaucoup datent du XVIIIe siècle) ou Art déco. Ces dernières, aux lignes abstraites et géométriques, sont intemporelles. Elles remportent - aux côtés des camées et des symboliques solitaires - cette année encore tous les suffrages. L'attrait des diamants sans doute ; indémodables et plus certains que les pierres de couleurs (souvent traitées). Universel ? Comme l'indique l'historique maison Garland, née en 1960, « les jolies choses vont à tout le monde ». Que dire de plus ? Julie André Miller, 233, rue Saint-Honoré Paris Ier. (*) www.miller.frDary's, 362, rue Saint-Honoré Paris Ier.Per Lei, 7, rue Gomboust Paris Ier.Barboza, 356, rue Saint-Honoré Paris Ier.Lydia Courteille, 231, rue Saint-Honoré Paris Ier.
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