Les indices boursiers flanchent, les valeurs industrielles résistent

Fabio Marquetty. Vallourec, Michelin, EADS, Essilor, LVMH....Leur profil est apparemment aussi différent que leur noms. Pourtant, ils ont tous en commun d'appartenir à une seule et même grande famille : celle de l'industrie française. Un autre lien les unit : tous ont résisté au décrochage des marchés actions. Aussi bien depuis le début de l'année que par rapport aux pics annuels de la Bourse de Paris. Et cela alors qu'en près de 8 mois, l'indice CAC 40 a abandonné plus de 9%. Sa chute atteint même 12,3% depuis son plus haut de 4 065,65 points atteint le 15 avril dernier. Au titre de la première période (voir tableau), Vallourec figure en tête des vedettes du CAC 40 avec un bond de 25% et affiche un gain de 4% sur la seconde. De son côté, l'action EADS a accéléré son ascension à partir du 15 avril, et arbore depuis une envolée proche de 25%. Selon Pierre Sabatier, stratégiste chez PrimeView, «de janvier à mi-avril, le marché a joué la reprise économique mondiale, ce qui a profité aux valeurs cycliques. Ensuite, les indices ont été soutenus par l'effet positif de la faiblesse de l'euro sur les sociétés exportatrices». Et d'ajouter, «dans un cas, comme dans l'autre, le contexte s'est avéré favorable pour les groupes industriels». A contrario, après avoir été en première ligne du rebond du compartiment des actions entamé le 9 mars 2009, la sphère financière a stoppé sa course. Depuis le début de l'année, les banquiers et les assureurs figurent en queue de peloton. Les chutes de cours se sont amplifiées dès la mi-avril. On retrouve parmi les mauvais élèves de la cote, des groupes comme Crédit Agricolegricole, Dexia et Axa dont la capitalisation boursière a fondu de 25 à 30 % à partir de cette date. Mais il ne s'agit pas du seul secteur à traîner la patte. Le secteur des services à l'environnement (eau, déchets, énergie,...) est également victime de la défiance des investisseurs. Comme le souligne Pierre Sabatier, ses principaux acteurs sont, «des infrastructures souvent endettées, et opérant sur des activités à forte intensité capitalistique». De plus, la partie de leurs revenus réalisés avec les collectivités pourraient, d'après le spécialiste, pâtir des effets des plans de rigueur. Mais il n'est pas exclu que les rapports de force au sein du CAC changent. Car les champions industriels sont devenus chers par rapport à leurs niveaux de valorisation historique.
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