Russie«?Aujourd'hui, Sberbank est devenue une grosse compagnie pétrolière et l'un des trois leaders de la grande distribution russe », a déclaré il y a quelques jours son patron, Guerman Gref. « Notre tâche est la finance, par conséquent nous devons le plus rapidement possible nous débarrasser de ces actifs. »À la faveur de la crise, la première banque russe s'est retrouvée actionnaire majoritaire du pétrolier russe Urals Energy, d'une enseigne de grande distribution, et de plusieurs gros projets de BTP. Une compagnie aérienne lourdement endettée auprès de Sberbank pourrait suivre.Guerman Gref a précisé que la vente des actifs non stratégiques se ferait d'ici deux à trois ans. Il a également indiqué que l'ancien monopole bancaire soviétique ne fermera cette année que 150 agences à travers le pays sur 1.500 actuellement déficitaires. Sberbank compte un total de 20.000 agences.Les propos ont été bien accueillis par les experts du système bancaire russe. « C'est le signe que Sberbank est décidée à ne pas devenir un gestionnaire de fonds semi-priv頻, estime David Nangle, analyste à la banque d'investissement russe Renaissance Capital.sauveur de l'automobileCela dit, Sberbank a vu son parc d'activités sérieusement élargi par le gouvernement, qui contrôle 60 % de son capital. Ces derniers mois, Sberbank s'est vu confier le rôle de sauveur de l'industrie automobile russe. La banque d'État a ainsi pris une part minoritaire dans Opel et fournit d'importants crédits aux deux constructeurs GAZ et AvtoVaz. Ce samedi, Vladimir Poutine a assigné une autre tâche à Sberbank en lui demandant de « baisser ses taux d'intérêt à 6 % dans les prochaines années ». Guerman Gref a poliment rétorqué que ce ne serait possible qu'avec une inflation de 1 % ou 2 % et un taux de refinancement de la banque centrale à 2 %. Actuellement, ces taux sont respectivement à 12 % et 10,5 %? Emmanuel Grynszpan, à Moscou

latribune.fr

23 Sept 2009, 1:46

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