Frédéric Beigbeder, écrivain Plus de soixante écrivains invités tels Bret Easton Ellis ou Colum McCann. Des débats, Sylvie Testud ou François Cluzet pour des lectures. Pas de doute, cette année encore, « America » (du 23 au 26 septembre, à Vincennes) s'impose comme « The » festival de la littérature américaine contemporaine. Une littérature qu'évoque pour nous Frédéric Beigbeder, invité pour l'occasion à converser avec Jay McInerney.Qu'est-ce que vous aimez dans ce festival??Je suis un passionné de littérature américaine depuis toujours. Peut-être parce que ma grand-mère était de là-bas. Cette littérature raconte des histoires. Et les auteurs américains sont connectés sur la vie. Au lycée, « L'Attrape-Coeurs » de J. D. Salinger me parlait de ma vie. « Sur la route », de Jack Kerouac, c'est l'aventure. Découvrir Bukowski a été fondateur. Cet amour pour la littérature américaine était aussi une réaction à l'enseignement du français. Un enseignement très xénophobe finalement puisqu'on n'étudie que les auteurs hexagonaux.Comment cette littérature a-t-elle influencé l'auteur que vous êtes??Lorsque j'ai lu les premiers romans de Bret Easton Ellis, « Less Than Zero » et « American Psycho », j'ai compris qu'on pouvait être jeune, bien habillé, complètement alcoolique tout en étant artiste et auteur de romans à succès qui décrivent la réalité des classes décadentes. Une manière de critiquer le glamour tout en en profitant très bien. Ça m'a tout de suite parlé. Et ce désespoir très chic m'a beaucoup influencé. De quoi parlerez-vous avec Jay McInerney lors de votre rencontre??On se connaît bien. Je prépare un essai sur les auteurs américains qui ont le plus compté pour moi. Alors je lui demanderai comment il a écrit son premier livre « Bright Light, Big City », très fitzgéraldien, qui restera. Et puis Jay a appris l'écriture grâce à Raymond Carver, que je lui demanderai d'évoquer.Propos recueillis par Yasmine Youssi www.festival-america.org. À lire, le magnifique « Un roman français » de Frédéric Beigbeder, sorti en poche.

latribune.fr

23 Sept 2010, 19:45

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