Suez Environnement se renforce en Espagne

ervices aux collectivitésSuez Environnement et La Caixa se renforcent dans leurs métiers de base respectifs. Aux termes d'un accord signé hier, le groupe français prend le contrôle du leader espagnol de la gestion de l'eau, Agbar (Aguas de Barcelona), dont il détient déjà 46 %. Et la première caisse d'épargne espagnole, partenaire de longue date de Suez, va se hisser au premier rang de l'assurance dans le pays, en absorbant totalement Adeslas.L'accord prévoit trois phases : les deux groupes, qui contrôlent ensemble 90 % du capital d'Agbar, lanceront d'abord une offre publique de retrait sur les 10 % restants, à 20 euros par titre, les actions acquises étant ensuite annulées. Criteria, le holding des participations de La Caixa, vendra ensuite à Suez Environnement, toujours au même prix, la majeure partie de ses parts dans Agbar, afin que le français atteigne 75 % du capital, Criteria gardant les 25 % restants. Une opération qui coûtera 647 millions à Suez. Enfin, Criteria va acquérir, pour 1,178 milliard d'euros, la totalité du capital d'Adeslas, détenu à 55 % par Agbar et à 45 % par la mutuelle Malakoff Médéric. Le tout devrait être bouclé avant le 1er juin 2010.Suez Environnement fait ainsi de l'Espagne son « second pilier européen », a indiqué son directeur général, Jean-Louis Chaussade. Agbar contrôle 50 % du marché privé de l'eau en Espagne, où il compte 12 millions de clients, et est présent dans sept autres pays, dont le Chili, l'Algérie et la Chine.obstacle politiqueDe son côté, La Caixa acquiert le leader espagnol de l'assurance santé, qu'elle va fusionner avec sa filiale SegurCaixa, numéro un en assurance-vie et plans de retraite. Elle accroît aussi, au sein de Criteria, le poids du secteur finance et assurance, qui va passer de 26 % à 30 % du total des actifs.Logique sur le plan économique, l'opération, en discussion depuis des mois, achoppait sur un obstacle politique : les réticences du gouvernement autonome catalan à voir l'une des plus grosses compagnies de la région passer entre des mains étrangères. Suez Environnement, apparemment, a réussi à calmer ces craintes. « Nous ne voulons nullement franciser Agbar », soulignait hier Jean-Louis Chaussade.Thierry Maliniak, à Madrid
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