Suppressions de postes : aux recteurs de trouver les recettes

Plusieurs syndicats d'enseignants ont quitté ou boycotté mardi le comité technique paritaire ministériel (CTPM) chargé d'examiner la répartition par académie des 16.000 suppressions de postes prévues pour 2011 (soit en tout 65.000 depuis 2007. L'Unsa-Éducation, rappelant les résultats de l'enquête PISA 2009, a dénoncé la destruction du système éducatif. Le Sgen-CFDT et la FSU ont condamné un « simulacre de concertation ».Le CTPM étant une instance consultative, la répartition des suppressions de postes, calculée suivant des règles fixées depuis dix ans, ne va donc pas être modifiée. « Cette répartition tient compte de la démographie et de critères sociaux-économiques. Mais il y a un travail à faire dans les académies ayant beaucoup de zones difficiles. Il y a un effet de masse dont on ne tient pas forcément compte et la variable aménagement du territoire est oubliée. Résultat, certaines académies dans le Nord et l'Est, telle Nancy-Metz subissent des ponctions lourdes depuis trois ans », explique Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT. Part variableÀ partir de janvier, il appartiendra aux recteurs de voir où et comment supprimer 8.967 postes dans le primaire (qui intègrent la résorption de 5.600 « surnombres ») et 4.800 postes dans le secondaire. Selon le schéma d'emploi 2011-2013, il incombe en effet désormais aux académies d'activer les leviers qui correspondent le mieux à leurs « besoins » (déscolarisation des moins de trois ans, augmentation des effectifs par classe, suppression d'options...). Pour les motiver, une prime au mérite vient même d'être instaurée. La part variable, de 0 à 6.840 euros en fonction de « la manière de servir et des objectifs atteints », s'ajoutera à une part fixe de 15.000 euros (contre une seule prime fixe de 19.000 euros auparavant). Dans ce contexte, le vote de l'amendement Carle qui rétablit 250 postes dans le budget 2011 pour l'école privée, déjà mieux traitée que le public (1.633 suppressions de postes programmées au lieu de 3.200 dues), passe plutôt mal.
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