Les gérants profitent des périodes de soldes de la fin décembre

À l'heure où les derniers retardataires se précipitent dans les couloirs des grands magasins pour leurs courses de Noël, les gérants apportent les toutes dernières touches à leur stratégie d'investissement avant de boucler l'année fiscale. Traditionnellement, le mois de décembre est consacré aux opérations d'habillage de portefeuille, aussi appelées « window dressing » par les Anglo-Saxons, dont le principal objectif consiste à embellir les états financiers. En fonction des intérêts spécifiques de chacun, il s'agira d'avancer ou de retarder la comptabilisation de produits ou de charges. Ainsi, n'est-il pas toujours de « bon ton », selon Eric Venet, responsable de la gestion collective chez Montbleu Finance, de détenir des titres de banques. D'ailleurs, malgré des valorisations à la casse, les acteurs du secteur ne sont pas particulièrement plébiscités en cette fin d'année. Depuis le début du mois, l'indice sectorielle EuroStoxx Bank, progresse (+4,7 %) moins vite que la moyenne du marché malgré une chute de près de 25 % depuis le début de l'année. D'autres titres font l'objet de désengagements mais pour d'autres raisons. Soucieux d'afficher de belles performances pour mettre en valeur leurs fonds, les gérants procèdent, dans certains cas, à des prises de bénéfices sur les titres ayant le plus grimpé sur l'année. C'est par exemple le cas de PPR dont le cours commence à céder du terrain alors que le titre figure à la deuxième place des plus belles envolées annuelles du CAC40. Tous les bons élèves ne sont pas logés à la même enseigne. D'une manière plus générale, Eric Venet constate que les investisseurs ont plus tendance que l'an passé à conserver leurs positions, notamment sur des lignes performantes. L'objectif : donner une image rassurante de leur portefeuille grâce à la présence de quelques « valeurs sûres ». Pour cette raison, en dépit de leurs flambées spectaculaires depuis le début de l'année, des actions comme LVMH, Technip, Schneider Electric ou encore Publicis continuent de grimper depuis début décembre. In fine, le contexte se prête souvent aux bonnes affaires. « Le moment se prête aux achats de titres décotés. Les vendeurs sont prêts à accepter quelques concessions à partir du moment où on leur offre une certaine liquidité », note Eric Venet, responsable de la gestion collective chez Montbleu Finance. Les valeurs cycliques ou massacrées comme ArcelorMittal, Lafarge ou Saint-Gobain sont les premières à en profiter. F. M.
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