STRONG>Les fournisseurs de blé français profitent-ils de l'appel d'air dû à l'embargo russe ?Les Français étaient déjà bien implantés en Égypte. Lors de la campagne 2009-2010, ils se plaçaient au deuxième rang derrière les Russes, avec plus de 1,2 million de tonnes de blé exportées. Aujourd'hui, ils sont en position de force, car, comme les Américains, ils ont du stock. De plus, la France est avantagée de par sa géographie, elle est plus proche de la zone. Son fret est plus compétitif et permet d'économiser parfois 10 dollars par tonne. Cette donnée rend les exportateurs français plus attractifs sur la région.En termes de chiffres, comment cette situation favorable se traduit-elle ?Depuis le début de la campagne 2010-2011, les Français ont vendu 1,15 million de tonnes au Gasc (acheteur égyptien pour le marché public), les Américains 285.000 et les Canadiens 180.000. Donc l'année commence bien. En quelques mois, c'est presque autant que la campagne précédente. On ne peut rien prévoir car les prix évoluent très vite, le coût du fret aussi, mais on espère vendre le maximum des 5 millions de tonnes que le Gasc achète chaque année.Qu'en est-il du marché privé ?Ce n'est pas évident de faire un suivi précis car on détient peu de statistiques. Ce qui est certain, c'est que le marché privé en Égypte est largement dominé par les fournisseurs russes et ukrainiens. Lors de la campagne précédente, les Français étaient inexistants. Il y a donc là aussi de nouvelles opportunités à saisir.

latribune.fr

26 Sept 2010, 0:15

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