Les marchés à l'assaut de nouveaux sommets

Les traders ne sont pas seuls à se frotter les mains. Si, manifestement, leurs bonus ne sont nullement remis en question, les bonnes affaires des investisseurs positionnés sur les actions ne semblent pas davantage se tarir. La nouvelle salve de hausses intervenue hier sur les marchés financiers en témoigne, même s'ils ont finalement terminé la journée dans le rouge. Dans la matinée, le CAC 40 était ainsi en hausse de plus de 1,3 %, confirmant un rebond de plus de 50 % par rapport au point bas de mars dernier. Il faut dire que chaque journée apporte son lot de bonnes nouvelles macro et microéconomiques, certes tempérées par des mauvaises surprises que les investisseurs font semblant d'ignorer. Les opérateurs ont ainsi été très favorablement impressionnés hier par les chiffres trimestriels présentés par le géant américain Microsoft. Ce dernier a effectivement largement battu les pronostics les plus optimistes en présentant des résultats d'excellente facture.pari très réfléchiLes actions ne sont, certes, pas les seules à connaître une telle envolée. L'or, le pétrole et l'ensemble des matières premières sont aussi au centre d'un très fort courant acheteur les propulsant à des plus hauts niveaux annuels. Inflation qui trouve essentiellement son origine dans l'affaiblissement du dollar face à la devise européenne. Au-delà des raisons spécifiques de cette progression quasi ininterrompue depuis maintenant plus de six mois, pourquoi les actions continuent-elles d'attirer de telles convoitises ? Pourquoi économistes, conjoncturistes et analystes sont-ils aussi nombreux à anticiper la poursuite de ce mouvement haussier en dépit des bonds déjà réalisés ? Si l'on raisonne en termes de classe d'actifs, force est de constater que les investisseurs n'ont pas aujourd'hui pléthore de solutions pour obtenir des rendements intéressants. Les produits monétaires ? Au vu des niveaux actuels des taux d'intérêt, ils ne rapportent absolument rien. L'immobilier ? Les transactions n'ont pas franchement repris et les prix ne devraient pas retrouver une pente ascendante avant longtemps.Les obligations ? Ces produits sont certes plutôt sûrs mais les niveaux de rendement sont limités, y compris pour les obligations à haut rendement qui supposent que le souscripteur prennent davantage de risques pour un espoir de gain supérieur à celui proposé par une obligation classique mais, somme toute, assez peu généreux. Dans cet inventaire à la Prévert, les actions apparaissent donc bel et bien comme la classe d'actifs la plus prometteuse. Elle est, certes, la plus risquée. D'autant que l'investisseur qui entre aujourd'hui sur les marchés actions a raté 51 % de hausse en l'espace de sept mois. C'est pourtant le pari très réfléchi que font nombre de professionnels, à la tête de très importantes liquidités. Il n'y a qu'à voir le succès des dernières augmentations de capital de BNP Paribas et Société Généralecute; Générale pour s'en convaincre.
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