Dominique Bussereau rappelle Guillaume Pepy à l'ordre

transportsFatigué des débats entre la SNCF et Réseau Ferré de France (RFF) sur le montant des péages, Dominique Bussereau a voulu clarifier un certain nombre de points auprès du président de l'opérateur ferroviaire. Dans un courrier adressé à Guillaume Pepy, daté du 18 novembre et dont « La Tribune » s'est procuré une copie, le secrétaire d'État chargé des transports est revenu sur deux priorités fixées par Nicolas Sarkozy au patron de la SNCF, lors de la nomination de ce dernier en février 2008 : pousser l'avantage de la grande vitesse « à la française » en France, en Europe et dans le monde ; moderniser le réseau ferroviaire français. « Je ne crois pas que le modèle du TGV soit à remettre en cause, mais au contraire, qu'il a un magnifique avenir devant lui », écrit Dominique Bussereau, alors que la SNCF met en garde contre les augmentations de péages qu'elle reverse à RFF, le gestionnaire et propriétaire de l'infrastructure ferroviaire, et qui selon elle menacent le modèle économique du TGV.Le secrétaire d'État, pour qui la hausse des péages relève d'un « arbitrage équilibré entre le souci de préserver l'économie des lignes et la nécessité de financer l'exploitation du réseau », juge nombreux les motifs d'optimisme : Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, la France sera dotée de 2.000 km supplémentaires de ligne à grande vitesse d'ici à 2020, ce qui développera le trafic de la SNCF. Celle-ci bénéficiera aussi de l'engagement national pour le fret ferroviaire d'un montant de 7 milliards d'euros. Face aux pertes de Fret SNCF, l'État a également gelé le niveau des péages de fret avec une subvention annuelle de 236 millions d'euros. Une solution concernant l'activité déficitaire des trains intercités va être trouvée rapidement. Enfin, le transport ferroviaire, échappant à la taxe carbone, devrait voir sa compétitivité croître dans les prochaines années.Dominique Bussereau appelle donc Guillaume Pepy à « continuer à promouvoir l'image du TGV et son développement, en France comme à l'étranger, dans l'esprit de la mission qui vous a été confiée ». Ingrid Seithume
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