Rupert Murdoch rallie Microsoft à sa fronde contre Google

Voilà des semaines que Rupert Murdoch ne cache pas tout le mal qu'il pense de Google, n'hésitant pas mi-novembre à accuser le moteur de recherche de « piller » ses informations. Aujourd'hui, le patron du groupe de médias News Corp. qui comprend le « Times », « The Sun », « The Wall Street Journal », « The New York Post » pour la presse écrite, explorerait avec un allié de poids, Microsoft, une nouvelle approche pour contourner le géant de la recherche en ligne. Selon le « Financial Times », News Corp. et Microsoft auraient en effet amorcé des discussions qui pourraient aboutir à ce que les titres du groupe ne soient tout simplement plus référencés sur Google, mais qu'ils le soient sur le moteur de recherche de Microsoft, Bing. Semble-t-il, contre espèces sonnantes et trébuchantes pour l'éditeur.la tournée des éditeursDe nombreux médias, qui cherchent désespérément à monétiser correctement leurs audiences sur le Web, reprochent à Google de ne pas leur reverser de recettes en échange du référencement de leurs articles. Mais, en l'état, aucun éditeur ne s'est risqué à faire une croix sur l'audience souvent considérable que Google leur apporte. Comme tous les patrons de presse, Rupert Murdoch doit aujourd'hui redresser les finances de ses titres. Cet été, « l'homme qui possède l'information », du nom d'une biographie récente, a annoncé son intention de faire payer la lecture des éditions Internet de ses journaux à l'instar de ce qui s'applique déjà au « Wall Street Journal » (WSJ).Pour peser plus face au géant de la recherche, Microsoft et News Corp. aimeraient bien rallier les récalcitrants à leur fronde. Selon le « Financial Times », le numéro un mondial du logiciel aurait déjà commencé à faire sa tournée des éditeurs afin de les convaincre de se dé-référencer de Google.Pour Google, un boycott du moteur de recherche décidé par les journaux de l'empire Murdoch pourrait s'avérer gênant, surtout s'il était suivi d'autres médias. La stratégie du géant de la recherche est aussi simple que le graphisme de sa page d'accueil et consiste à amener toujours plus de monde sur Internet avec toujours plus d'outils et de contenus pour vendre toujours plus de liens sponsorisés.contenus exclusifsQuant à Microsoft, sa démarche est logique. L'achat de contenus exclusifs pourrait lui permettre de dynamiser l'usage de ses outils de recherche, un domaine où ses efforts sont restés vains jusqu'à présent. Le numéro un mondial du logiciel, assis sur une montagne de cash, a beaucoup investi sur son nouveau moteur Bing, lancé en juin, et conclu un accord avec Yahoo, qui attend encore l'aval du gendarme de la concurrence américain. Cet accord prévoit que Microsoft développera désormais les fonctions de recherche pour les sites des deux groupes, tandis que Yahoo commercialisera la publicité. Mais depuis son lancement, Bing n'a pas vraiment rebattu les cartes. Selon Netapplications, le moteur de recherche de Microsoft ne représentait que 3,5 % des recherches en ligne en octobre dans le monde, contre 84,5 % pour Google. Aux États-Unis, Bing s'approche désormais des 10 % d'audience, mais a progressé au détriment de? Yahoo, et non de Google.Pour Microsoft, se faire une place dans la recherche en ligne est d'autant plus urgent que Google le défie ouvertement sur son c?ur de métier. Le géant de la recherche prépare un système d'exploitation et propose des logiciels bureautiques accessibles sur le Web, gratuitement pour le grand public, et concurrençant directement les deux produits les plus rentables de Microsoft, le système d'exploitation Windows et la suite de logiciels de bureautique Office.
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