Intel pousse ses pions dans le mobile avec Atom

MicroprocesseursAprès la reprise de certaines activités de Freescale à Toulouse et avec le personnel présent à Sophia-Antipolis, Intel compte maintenant en France une centaine de salariés dans la recherche et développement sur les technologies sans fil. Cette recherche devrait permettre au processeur Atom de se positionner sur les futurs marchés de la téléphonie sans fil et des objets connectés. « Nous avons choisi d'investir en France pour profiter des talents que l'on peut trouver sur le sans-fil », explique Anand Chandrasekher, responsable de la branche Ultra Mobility d'Intel.L'homme est un vétéran d'Intel qui compte vingt-deux ans de maison et qui a mis au point la plate-forme Centrino (processeur et module wi-fi intégré). « En 2004, le conseil d'administration d'Intel a dit à notre directeur général, Paul Otellini : vous avez fait un bon travail avec Centrino mais avez-vous réfléchi à la prochaine étape ? Paul m'a chargé de définir cette prochaine étape », confie Anand Chandrasekher. « Nous sommes parvenus à trois conclusions, note Anand Chandrasekher. Investir massivement dans les processeurs pour ordinateurs portables, favoriser l'évolution du sans-fil vers les connexions à haut débit, et parier sur l'arrivée de nouveaux objets communicants utilisant l'Internet sans fil. » Et de préciser que, à l'exception de l'évolution du sans-fil vers le haut débit, les deux autres conclusions furent source de débats animés chez Intel. « En 2004, Apple n'avait pas encore sorti l'iPhone, remarque Anand Chandrasekher. Nous avons fait deux grands paris. »Et aussi un pari industriel. « Pour aborder les marchés que nous anticipions, nous devions faire table rase du passé et partir d'une feuille blanche, confie Anand Chandrasekher. Mais une feuille blanche coûte cher et il a fallu demander l'autorisation au conseil d'administration. Il nous l'a accordée et cela marque la naissance de l'Atom ». En fait, plutôt que la naissance, la conception car la gestation aura duré trois ans et demi. Utilisés dans les notebooks, les premiers processeurs Atom ont permis de diviser par dix la consommation électrique. « Notre prochaine génération, Moorestown, permettra de diminuer la consommation par un facteur de 50, souligne Anand Chandrasekher. Et nous préparons Medfield, la génération suivante. » Que veut-il en faire ? « Permettre aux téléphones et aux objets connectés d'utiliser les mêmes applications que celles d'un PC ». Le sud-coréen LG est le premier constructeur déclaré pour le prochain Atom.accord avec nokiaCependant, Intel a aussi conclu deux accords, l'un avec Nokia, l'autre avec TSMC. Nokia et Intel vont collaborer sur la mise au point des futures puces pour téléphone portable et sur les systèmes d'exploitation. Simultanément, Intel a acheté à Nokia une licence de la technologie HSDPA (très haut débit mobile). Quant à TSMC, il s'agit d'un transfert de technologies de fabrication pour que certains clients communs puissent faire fabriquer leurs systèmes à base d'Atom dans les usines de TSMC. nRetrouvez l'intégralité de l'Interview sur : https://blog.latribune.fr/blogpascalb/
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