Les écoles de management ont doublé

À l'heure oÙ Valérie Pécresse n'a de cesse de promouvoir les universités, les écoles de commerce et de gestion, elles, voient leur attractivité progresser en continu depuis des années. Selon une note d'information du ministère de l'Enseignement supérieur (DEPP), les 84 écoles de management « délivrant au moins un diplôme visé par le ministère » accueillaient 87.800 étudiants durant l'année universitaire 2009-2010, soit plus du double qu'en 2000-2001 (42.000 inscrits). Ne serait-ce que pour la rentrée 2009, la progression a été de 18,6 %. Quant aux diplômés 2009, leur nombre a bondi de 37,8 %, à 21.000, par rapport à 2008 ! Ces chiffres viennent confirmer l'engouement perçu en amont par l'augmentation continue du nombre de classes préparatoires préparant aux concours d'entrée (plus de 18.000 aujourd'hui, contre 15.000 en 2003).Image de marque, internationalisation et insertion professionnelle cultivent le succès de ces formations. À côté des leaders que sont l'ESCP Europe, l'Essec, HEC Paris, un certain nombre de structures tirent leur épingle du jeu en province (même si les académies de Paris et Versailles concentrent 31 % des effectifs) telles l'EM Lyon, l'Edhec de Lille ou des ESC. Il n'est d'ailleurs pas toujours aisé de se repérer dans la jungle des établissements, entre ceux reconnus par le ministère et habilités à délivrer des diplômes visés, ceux reconnus mais ne pouvant pas délivrer de diplôme visé et ceux non reconnus. Mais quel que soit leur degré de reconnaissance par l'État (la plupart sont privées), toutes demandent des frais de scolarité élevés.Ouverture sociale Pour autant, ces frais ne sont pas un frein à la progression des effectifs. Car depuis plusieurs années, ces écoles diversifient leurs voies d'accès. Une statégie mise en avant dans le débat actuel sur l'ouverture sociale des grandes écoles (« La Tribune » du 17 décembre 2010). Celles qui recrutent à bac + 2 n'accueillent « que » 32,7 % d'élèves issus de classes préparatoires (39,9 % en 2000), 21,9 % provenant de l'université et 13,1 % étant titulaires d'un BTS ou d'un IUT. Même celles qui recrutent au niveau bac s'ouvrent, avec 9 % de bacheliers technologiques contre 3,8 % en 2000. Clarisse Jay
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