Sortie de crise chez Total

Les concessions de Total ont atteint leur objectif. Mercredi, les salariés des raffineries françaises du groupe, à l'exception de celle de Dunkerque, ont voté la reprise du travail après une semaine de grève, conformément à la consigne de la CGT. Majoritaire dans l'aval, le syndicat avait appelé mardi soir à la suspension du mouvement après une réunion avec la direction du groupe, lors de laquelle Total s'était engagé à ne pas fermer ou céder de raffineries françaises pendant cinq ans.Mercredi, les salariés poursuivaient en revanche le mouvement à la raffinerie des Flandres, qui n'est pas concernée par l'engagement du groupe. « L'avenir de Dunkerque reste posé, c'est pour cela que nous sommes dans une suspension du mouvement de grève et pas dans une fin de grève », a souligné Charles Foulard, coordinateur CGT.Le sort de Dunkerque, à l'origine du mouvement, sera abordé lors d'un comité d'entreprise qui se tiendra le 8 mars. L'accord conclu avec les syndicats souligne que « toutes les options, y compris la poursuite de l'activité de raffinage, seront abordées » lors de cette réunion. Dans un communiqué, Total s'est encore engagé à garantir à chaque collaborateur un emploi au sein du groupe correspondant à ses compétences et à assurer la pérennité de l'établissement des Flandres.pression des régionalesSi l'apaisement est désormais de mise et le risque de pénurie de carburant passé, Total n'en reste pas moins sous forte pression. Le comité central d'entreprise qui statuera sur le sort de Dunkerque interviendra en effet six jours avant le premier tour des régionales. Le mouvement de ces derniers jours a prouvé la forte capacité de mobilisation des syndicats. Et l'Élysée, comme l'a montré son implication active sur le dossier, tiendra par-dessus tout à éviter un nouvel accès de fièvre à quelques jours du suffrage. Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi, particulièrement ardent sur le dossier, a montré qu'il ne comptait pas désarmer. « Je veux la réouverture de la raffinerie des Flandres si jamais il n'y a pas un vrai projet de substitution », a-t-il souligné mercredi.
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