La scission n'a pas encore porté ses fruits en Bourse

À la demande réitérée de Colony Capital et Eurazeo (ses deux principaux actionnaires) le Groupe Accor a finalement scindé ses activités fin juin. Son activité de services prépayés, devenu Edenred, a été introduite le 2 juillet en Bourse. Le but était d'améliorer la performance boursière des deux composantes.Et pourtant, si l'on en juge par les derniers cours de bourse, l'opération est finalement neutre. Certes Edenred affiche une hausse de plus de 21 % par rapport à son cours d'introduction tandis qu'Accor est en baisse de près de 0,5 % sur la même période. Mais la somme des cours des deux entités, donne peu ou prou la dernière cotation du groupe Accor avant scission (37,125 à la clôture du 1er juillet). Pour autant, l'intérêt de l'opération permettant la création de deux « pure players » n'est pas remis en cause. Le bilan publié fin juillet par les deux groupes est plutôt encourageant. Ainsi, sur le premier semestre, le chiffre d'affaires d'Edenred a progressé de 3,8 %, celui d'Accor de 6,1 % (et de 4,7 % à données comparables). Ce dernier a profité de l'embellie des taux d'occupation des hôtels en début d'année. Cependant, les spécialistes du secteur restent circonspects quant à la pérennité de cette reprise. Ils attendent donc les premiers résultats du plan «  Ariane 2015 » de Gilles Pelisson, PDG d'Accor, qui joue sur trois leviers : une réduction des coûts, la vente des murs (l'annonce de la cession de 48 hôtels le 23 août pour 367 millions d'euros entre dans ce programme de cession d'actifs de 2 milliards d'euros) et le développement par la franchise. Par ailleurs, Accor a prévu de mettre en Bourse le groupe Lucien Barrière avant la fin de l'année. Valorisé 950 millions d'euros par l'hôtelier, il espère pouvoir céder les 49 % qu'il y détient. Pour l'heure, les résultats semestriels ne devraient pas apporter de grandes surprises. Les cours de Bourse ne devraient donc pas beaucoup varier d'autant qu'avec des PER 2010 de 34,68 pour Accor et 19,44 pour Edenred, les deux sociétés restent chères. Jacques Nédellec
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