Les Français reprennent goût à l'album photo. Mais à l'ère du numérique, il ressemble plus à un magazine en papier glacé qu'aux albums photos de notre enfance. Depuis 2008, ce secteur connaît une croissance de 50 % par an. Un marché qui a atteint 342 millions d'euros en Europe occidentale et frôlera les 500 millions en 2013 selon les prévisions du cabinet Futuresource. 2 millions d'albums par anLe leader en France de l'impression photo en ligne, Photobox, en confectionne près de 2 millions par an pour un prix moyen de 24 euros. L'internaute télécharge ses propres photos sur le site de Photobox, choisit un format d'album et un type de reliure, puis il utilise des outils de mise en page pour mettre en valeur ses clichés et ajouter du texte. Quelques jours plus tard, il reçoit par courrier son album photo imprimé. Photobox est né en 2006 de la fusion entre le français Photoways et le britannique Photobox. L'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 60 millions d'euros en 2009 et emploie 350 personnes réparties sur ces deux sites de production en France et en Grande-Bretagne.Apparue en 2006, l'impression numérique représente aujourd'hui 60 % des ventes de Photobox contre 40 % pour le tirage photo classique. Cette nouvelle technologie permet de façonner des ouvrages à l'unité et donc de proposer une personnalisation des produits, ce qui fait le succès de cette offre. « L'utilisation de ses photos numériques pour concevoir des albums mais aussi des calendriers, des cartes de voeux ou même des mugs et des tee-shirts rencontre un véritable engouement des internautes. Nos pics de production se situent après les grandes vacances et à Noël pour offrir un cadeau  », observe Sébastien Rohart, directeur général de Photobox. Les sites en ligne représentent 30 % du marché de l'impression photo (contre 50 % aux États-Unis), devant les magasins spécialisés, les bornes dans les grandes surfaces et l'imprimante photo personnelle. « Utiliser son imprimante personnelle pour tirer ses photos peut se comparer avec l'apparition du Polaroid dans les années 1960?: c'est pratique pour quelques photos mais comme la qualité n'est pas au rendez-vous, on se tourne vite vers un professionnel pour imprimer tous ses souvenirs de vacances », souligne Sébastien Rohart.Photobox s'est engouffré sur un autre créneau original, la conception de livres de cuisine regroupant les recettes favorites de l'internaute et celles proposées par des professionnels. Le même développement va se concrétiser à l'automne dans le tourisme. Grâce à un accord avec un éditeur spécialisé, Photobox permettra la conception d'un guide de voyage personnalisé. Laurent Pericone

latribune.fr

24 Août 2010, 23:24

Partager :