Deutsche Telekom cherche à se renforcer aux États-Unis

télécomsAprès la Grande-Bretagne, où il est en train de créer une société commune avec Orange, Deutsche Telekom cherche à remettre de l'ordre dans ses affaires américaines. Quatrième opérateur de téléphonie mobile du pays avec 33,5 millions de clients, le groupe allemand peine à lutter face aux deux géants Verizon Wireless (87,6 millions de clients) et AT&Tmp;T (79,6 millions de clients). Selon l'agence Bloomberg, qui cite des sources proches des discussions, Deutsche Telekom négocierait avec Sprint Nextel, le troisième opérateur mobile américain (49 millions de clients), lui-même en proie à des difficultés commerciales, après une chute de 10 % de son chiffre d'affaires au dernier trimestre. Les ventes de T-Mobile USA, la filiale américaine de Deutsche Telekom, ont-elles reculé de 3 %.Dans un premier temps, la rumeur évoquait un rapprochement pur et simple des deux « challengers » afin de créer un véritable groupe avec les deux géants du téléphone mobile. Mais la taille de l'opération est décourageante. À la Bourse de New York, Sprint Nextel pèse près de 12 milliards de dollars. Auxquels, il faut ajouter 21 milliards de dollars de dettes.Taille critiqueL'accord en cours de négociation serait moins ambitieux mais permettrait aux deux opérateurs de pouvoir rivaliser avec Verizon Wireless et AT&Tmp;T dans les services mobiles à très haut débit sans avoir à passer par un coûteux rapprochement. Il s'agirait de permettre à T-Mobile USA d'accéder aux fréquences dont dispose Clearwire (filiale à 51 % de Sprint Nextel) dans le Wimax, une technologie de très haut débit mobile. Le tour de table de Clearwire compte également Intel et Time Warner.Depuis quelques mois, Verizon Wireless et AT&Tmp;T ont commencé à investir pour déployer leurs réseaux de téléphonie mobile de nouvelle génération (LTE), qui permet d'accéder à Internet à très haut débit. En face, Clearwire a reconnu avoir besoin de 2 milliards de dollars pour étendre son réseau Wimax, le groupe visant 120 millions d'utilisateurs potentiels en fin d'année 2010 contre 10 millions actuellement. Un accord avec Deutsche Telekom permettrait de trouver une partie des fonds nécessaires et de s'appuyer sur la base de clients de l'opérateur. En échange, le groupe allemand n'aurait pas à débourser les milliards de dollars nécessaires pour faire évoluer son réseau mobile vers le très haut débit.L'an dernier, T-Mobile USA a généré un chiffre d'affaires de 14,95 milliards d'euros, soit 24 % des revenus totaux de l'opérateur allemand, mais avec une marge d'Ebitda de 28,3 %, inférieure de plus de 3 points à celle du groupe.
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