Encore marginal, le microcrédit personnel a néanmoins connu un développement très rapide ces dernières années. Les banques françaises ont accordé près de 4.000 microcrédits personnels accompagnés au premier semestre. Une progression de 56 % par rapport aux six premiers mois de 2009. « Les banques ont décidé en janvier 2010 de se mobiliser collectivement pour développer le microcrédit personnel », indique la Fédération bancaire française qui rappelle que plus de 15.000 ménages financièrement fragiles ont bénéficié de ce dispositif depuis sa mise en place en 2005. Ces prêts d'un montant et d'une durée limités (entre 300 et 4.000 euros d'une durée maximale de 48 mois) sont avant tout destinés à favoriser l'insertion professionnelle et bancaire de ses bénéficiaires. Ils peuvent être garantis jusqu'à 50 % par le Fonds de cohésion sociale, géré par la Caisse des dépôts.Quel est le véritable impact de ces prêts ? Les caisses d'Épargne, qui financent 40 % des microcrédits personnels en France - en 2010, elles prévoient d'accorder 3.000 de ces crédits, soit 5 à 6 millions d'euros -, ont commandé une étude à GMV Conseil pour évaluer l'impact de cet outil, encore expérimental pour les banques. À première vue, les résultats sont plutôt encourageants. Parmi les emprunteurs sans emploi à l'origine, la moitié a retrouvé un emploi après avoir bénéficié d'un microcrédit. 65 % des financements sont liés à des projets axés sur la mobilité, comme l'achat d'un véhicule. Et près de deux tiers estiment que le microcrédit les a aidés à accompagner leur situation budgétaire.accompagnement perfectibleLe microcrédit personnel ne permet pourtant pas vraiment, comme il le devrait, « d'aider les citoyens en marge du système bancaire à devenir, ou redevenir, des clients comme les autres ». En effet, le niveau d'accompagnement dont bénéficient les emprunteurs est largement perfectible. « Seuls 20 % des emprunteurs confrontés à des difficultés de remboursement affirment avoir bénéficié d'une aide pour surmonter ces difficultés », constate l'étude.

latribune.fr

24 Oct 2010, 23:22

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