Record mondial pour les profits de la banque chinoise ICBC

la plus grande banque au monde par capitalisation (240 milliards de dollars) ne sent pas la crise. Dans ses résultats annuels 2009, publiés jeudi, ICBC annonce une croissance record de son profit : 58 % au dernier trimestre, pour atteindre 4,2 milliards de dollars. Sur l'année, le profit s'affiche à 18,8 milliards de dollars, en hausse de 16 %. La plus grande banque au monde, qui totalise 16.000 agences est donc aussi la plus bénéficiaire. Ses résultats ont été boostés par une forte croissance du crédit bancaire en Chine soutenu par le plan de relance. En 2009, les banques chinoises ont prêté 1,4 milliards de yuan (154 milliards d'euros), soit plus que les deux années précédentes combinées. Face à la menace de prêts douteux, le régulateur a demandé aux banques chinoises de se recapitaliser. ICBC a donc aussi annoncé, à la surprise générale, l'émission d'obligations convertibles en actions pour une valeur de 3,7 milliards de dollars. Bank of China et Bank of Communications ont elle aussi annoncé des plans similaires. internationalisation en vueMême si ICBC a été moins touchée que ses paires par la course au crédit - ses prêts sont en hausse de 39 % en 2009 par rapport à une moyenne nationale de 56 % - son ratio Tier One est tombé à 12,36 % en décembre contre 13,06 % au début de l'année dernière. Dans une conférence de presse jeudi à Hong Kong, le PDG de ICBC, Jiang Jainqing, a annoncé que la banque n'avait pas la nécessité de lever de nouveau du capital. Néanmoins, elle va demander à ses actionnaires la possibilité d'émettre du capital d'ici trois ans. Par ailleurs, il a précisé que malgré la recapitalisation, le retour sur investissement du capital pourra être maintenu à 20 %.Les enjeux pour la banque cette année seront principalement liés à la sortie de crise orchestrée par le gouvernement. « Une de nos préoccupations est la fin du plan de relance. Les banques devront apprendre à mettre fin au recours massif de prêts », a dit le PDG dans une interview publiée jeudi par « Asian Banker ». Il insiste aussi sur les risques liés aux incertitudes du climat économique global. Selon lui, une internationalisation de sa banque serait une réponse aux risques du marché local et permettrait de conserver ses clients chinois qui sont de plus en plus nombreux à investir à l'étranger. « Si nous ne suivons pas nos clients nous deviendront une banque régionale », a-t-il dit. n
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