L'exception Wally

À douze ans, il faisait déjà des régates avec son frère sur le « Swann 43 » du pater familias. Mais après ses études Luca Bassani a pris sagement le chemin de l'entreprise familiale milanaise BTicino, un géant des composites électriques jusqu'à sa vente en 1989. Il profite alors de cette manne financière pour réaliser un rêve de gosse : construire un bateau?pour ses parents désireux de faire un tour du monde. Remarqué en mer pour ses qualités exceptionnelles ? premier bateau en fibre de carbone ? et son look futuriste ? aucun bout apparent sur le pont ? ce sloop de 25 mètres baptisé « Wallygator » séduit l'ancien patron opérationnel de L'Oréalcute;al, Lindsay Owen Jones. Et fait naître en Luca Bassani le désir de créer son chantier. La société Wally, fondée en 1993, établit son siège à Monaco et ses chantiers à Ancône sur l'Adriatique. Aujourd'hui, avec 80 personnes et 70 millions d'euros de chiffre d'affaires, elle compte à son actif 120 bateaux (de 50 à 130 pieds d'un montant compris entre 1,7 million d'euros à 30 millions d'euros environ) dont certains, comme le « 118 Wallypower » construit en 1999 et exposé en 2004 au San Francisco Museum of Modern Art, sont devenus des icônes du design. Succès oblige, les lignes épurées de ses bateaux et leurs coques sombres commencent à être copiées, à commencer par les étraves droites apparues sur les bateaux de série. Mais un Wally reste une création unique, un jouet pour milliardaire esthète. Seule exception : le petit « Wally Nano » qui se fraye un chemin sur le marché des voiliers D-Boat (sortie à la journée) et renoue avec la beauté des Dragon ou des Requin d'autrefois. S. P.
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