Les indices nippons plombés par la hausse du yen

Rien n'y fait. Un peu plus de dix jours après l'intervention musclée de la Banque du Japon (BoJ) pour enrayer la hausse du yen, les effets se sont déjà dissipés sur les marchés d'actions japonais. Certes, le 15 septembre, l'interventionnisme retrouvé des autorités nippones avait permis au Nikkei 225 de rebondir de 2,34 % et au Topix de s'offrir un sursaut de 1,65 %. Il n'empêche?! Depuis le début de l'année, le constat tombe comme une évidence?: les indices japonais sont à la peine. Alors que le Topix recule de plus de 8 %, le Nikkei cède un peu plus de 11 %.Un scénario qui était pourtant loin d'être joué. Les indices japonais étaient effectivement passés l'an dernier à côté du rally boursier mondial, ne s'adjugeant que de faibles appréciations, à côté des 60 % de hausse enregistrés par certains indices asiatiques. Les investisseurs attendaient d'autant plus un effet rattrapage que les entreprises japonaises, très faiblement valorisées, sont désormais pleinement raccrochées à la locomotive de croissance chinoise, l'empire du Milieu étant devenu en fin d'année dernière le premier marché d'export du Japon. Cercle vicieuxMais le rebond n'a finalement pas eu lieu. En cause, bien entendu, l'inexorable hausse du yen, baromètre par excellence de l'aversion au risque, très recherché précisément à l'heure où l'incertitude est à son comble concernant les perspectives économiques en Occident. Un effet à double tranchant pour les entreprises nippones. « En réduisant la compétitivité prix des produits japonais, on conduit les entreprises exportatrices à accroître leurs efforts de productivité et de contrôle de la masse salariale. En retour, les pressions sur les rémunérations affaiblissent la consommation privée et entretiennent la dynamique déflationniste », résumaient récemment les experts d'Axa IM. Et s'il n'y avait que cela. Le pays restant l'un des plus gros exportateurs mondiaux, les indices japonais sont également sensibles à toutes les nouvelles macroéconomiques provenant des États-Unis, qui ne sont pas des plus encourageantes ces derniers temps.Si ce cocktail détonant en incite certains à sous-pondérer les actions japonaises comme c'est le cas pour Nordea, d'autres en revanche y voit des opportunités d'investissement. C'est le cas pour la Société Généralecute; Générale qui, dans une étude d'allocation portant sur le quatrième trimestre, estime que les actions nippones présentent désormais un nouvel attrait, à savoir celui du rendement. « Le nettoyage des bilans, la forte génération de liquidités et l'amélioration progressive de la gestion des entreprises rendent désormais les rendements boursiers plus attractifs sur le Nikkei », estiment les experts de la banque rouge et noir qui surpondèrent les actions japonaises. Ces derniers soulignent par ailleurs que les valeurs nippones restent très bon marché face aux obligations.
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