La révolution des primaires bute sur le calendrier pour 2012

ti socialisteOffensif, François Hollande a lancé la campagne des primaires socialistes pour la présidentielle de 2012. Ou du moins la bataille sur leur calendrier. L'ancien premier secrétaire du PS juge qu'au vu du précédent de 2006 ? la désignation de Ségolène Royal avait été tardive, cinq mois avant le scrutin ? la gauche doit choisir son champion le plus vite possible. « Face à Nicolas Sarkozy, qui a soumis toute la droite autour de lui, il faut que la gauche, et notamment le PS, ait une offre à présenter et une incarnation. [?] C'est pourquoi, dès le lendemain des régionales, je travaillerai à avancer le plus vite possible le calendrier des primaires. Il faut en arrêter les modalités dès le printemps prochain et choisir notre candidat début 2011 », explique le député de Corrèze, qui se « prépare » à être un des aspirants à l'investiture pour 2012.François Hollande se défend de vouloir ainsi « écarter » Dominique Strauss-Kahn, le « chouchou » des sondages. « Quand on brigue la présidence de la République, ce qui est une responsabilité éminente pour le pays, aucun calendrier ne peut constituer un obstacle », fait observer l'ex-patron du PS.Un jeu « mesquin » Les proches de DSK, qui privilégient une désignation à l'automne 2011, cherchent la parade. De passage à Paris mercredi, Dominique Strauss-Kahn a pour la première fois refusé de s'engager explicitement à aller jusqu'au terme de son mandat à Washington? à l'automne 2012. Le député parisien Jean-Marie Le Guen a fustigé les « quelques-uns, un peu mesquins » qui tentent de jouer sur le calendrier. « Plus ce sera tard, mieux ça vaut », a renchéri le député-maire de Grenoble, Michel Destot, pour qui la règle des primaires « oblige à entrer dans un processus dans lequel DSK ne veut pas s'abîmer ».Martine Aubry, qui a conquis le PS avec l'aide de Dominique Strauss-Kahn et de Laurent Fabius, ne veut pas trop s'exprimer sur les primaires avant les régionales de mars. Elle aussi présidentiable, la première secrétaire du parti a prévu une convention nationale en juin qui sera chargée de trancher sur les modalités ? corps électoral, conditions de candidature ? et le calendrier de l'exercice.Quant à Ségolène Royal, qui traverse une mauvaise passe sondagière, elle milite aussi pour des primaires rapides. Elle exprime surtout sa défiance vis-à-vis d'une compétition dont l'organisation est confiée à ses adversaires au sein du PS. Quand on lui demande si elle en respectera le résultat, elle répond : oui, « si je cautionne la façon dont elles sont organisées dans leur dignité, dans leur garantie de sérieux, dans l'impossibilité d'y frauder et dans la qualité du débat politique ». Hélène Fontanaud
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