AST Groupe croit aux maisons à ossature en bois

La crise de l'immobilier est bien derrière nous, mais de l'avis de certains experts... la prochaine se serait pas loin devant. Dans un secteur cyclique par définition, les chances de se tromper sont minces : chez AST Groupe, spécialisé dans la construction de maisons individuelles, on préfère compter sur ses propres forces pour être moins sensible à la conjoncture, même si l'environnement peut être favorable (pouvoir d'achat, prêt à taux zéro, taux d'intérêt bas, etc.). Le constructeur immobilier affiche donc clairement sa volonté de se développer dans les maisons à ossature bois, appelées à être un véritable relais de croissance après 2010, année de légère reprise avec un chiffre d'affaires à 85,32 millions d'euros (+ 2,3 %).AST Groupe a subi la double peine avec la crise immobilière et en assumant la reprise, dès 2009, de Pobi (filiale du groupe Jacob), une société plus difficile à restructurer que prévu et qui a plombé les résultats 2010 avec un résultat opérationnel de - 85.000 euros contre 4,46 millions hors Pobi. Idem pour le résultat net de 14.000 euros, et 3 millions sans Pobi. « On a passé le plus dur avec une dépréciation d'actifs et du goodwill de Pobi pour 1,2 million d'euros ; les résultats 2011 seront plus conformes au niveau d'activité d'AST », explique, confiant, son PDG, Alain Tur. Il prévoit aussi un chiffre d'affaires supérieur à 100 millions d'euros en 2011.Sur le plan économique, cette croissance externe reste malgré tout une bonne affaire puisqu'elle a permis à AST de lancer sa diversification dans les maisons « environnementales ». L'entreprise était spécialisée jusqu'alors dans la construction de maisons individuelles classiques commercialisées auprès de primo-accédants. Avec Pobi, elle a intégré un outil industriel de production de maisons à ossature bois, vecteur de sa future stratégie de croissance (36 millions d'euros de chiffre d'affaires prévus en 2015). AST a réorganisé les process de fabrication désormais industrialisés en « lean production » pour les murs en bois et la charpente industrielle. L'objectif est de produire 2 maisons par jour en 2011 (contre 1 en 2010) et 10 maisons en 2015. « En 2013, nous produirons une maison de 100 m2 environ toutes les 90 minutes. »Baisse du prix de revientPour Alain Tur, l'efficacité de l'outil industriel et la baisse du prix de revient sont la première condition de l'accès à la propriété. L'autre condition concerne la distribution nationale des maisons en franchise à l'enseigne Natilia. Le groupe a choisi le réseau de franchisés pour s'imposer rapidement sur un marché qui devra répondre à la demande des primo-accédants liée à la nouvelle réglementation thermique 2012. La marque devrait ainsi passer de 14 agences franchisées en 2010 à 60 agences en 2013, et de 3 à 8 succursales dans le même temps. Objectif pour chaque agence : vendre environ 25 maisons par an. « Notre organisation permet de sécuriser les approvisionnements et les commandes dans des délais très courts avec une qualité constante et une performance énergétique garantie de l'ordre de - 20 % », précise Alain Tur. Claude Ferrero, à Lyo
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