Assurance-vie : les Européens pourraient être mieux protégés

L'assurance-vie présente un énorme potentiel inexploité en Europe aussi bien pour les consommateurs que pour les assureurs, selon une étude du réassureur Swiss Ré. Pour les consommateurs, il s'agit d'un potentiel de protection en cas de coup dur. La lacune de couverture en cas de décès ou d'invalidité s'élève, selon les calculs de Swiss Ré, à 10.000 milliards d'euros dans les 12 pays européens examinés dans l'étude. « La lacune représente la différence entre le montant disponible pour les proches en cas de décès prématuré et le montant dont les consommateurs ont effectivement besoin », explique le réassureur. Pour évaluer cette lacune, l'étude a pris en compte les contrats d'assurance vie et de prévoyance (assurance décès, invalidité) souscrits ainsi que les dispositifs d'aide publique. « Jusqu'à 26% des consommateurs comptent essentiellement sur les prestations versées par l'Etat en cas de revers financier à la suite d'un décès ou d'une maladie », observe Swiss Ré.Les Allemands (en première position) et les Suédois (2e) apparaissent comme les plus mal protégés : il leur manquerait en moyenne 100.000 euros par individu pour maintenir leur niveau de vie après un coup dur. Les Français (8e) sont dans une meilleure situation avec une lacune légèrement inférieure à 40.000 euros. Les Néerlandais (11e) et les Suisses (12e sur 12) sont les mieux couverts puisque l'écart est quasi nul. problème de confiancePour les assureurs, le potentiel de chiffres d'affaires supplémentaires est considérable. « Une compagnie d'assurance qui parviendrait à exploiter ce potentiel ne serait qu'à hauteur de 1 % pourrait augmenter son volume annuel de primes d'assurance vie de 250 millions d'euros », estime l'étude. Le potentiel total de primes pour l'ensemble des assureurs vie des 12 pays européens concernés s'élèverait à 25 milliards d'euros par an. Outre le prix des produits d'assurance, le principal écueil serait le manque de confiance des consommateurs vis-à-vis des assureurs. Or, les canaux de distribution les plus susceptibles d'inspirer confiance sont les réseaux traditionnels comme les agents ou les conseillers indépendants. Il ne reste aux assureurs qu'à se monter persuasifs. S. So.
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