BMW prêt à fournir sa technologie à Saab, mais aussi à PSA

BMW veut rentabiliser ses composants. Pour résister à la pression de son rival Audi, le prestigieux constructeur bavarois est prêt à des économies d'échelle. Il doit ainsi fournir sa technologie au petit suédois Saab. Mercredi, les deux constructeurs annonceront officiellement en Suède, selon nos informations, un contrat de fourniture de moteurs. Cela tombe bien: lâché par GM, Saab était demandeur car il cherche à s'affranchir de l'orbite technique de son ancienne maison mère. Reprise par le constructeur de voitures de sport néerlandais Spyker et son bouillant patron Victor Muller, la firme de Trollhättan prépare notamment un petit véhicule, qui devrait être développé sur la plate-forme de l'actuelle Mini du munichois ! BMW ne coopère aujourd'hui qu'avec PSA. Quelque 1,3 million de moteurs à essence conjoints ont même été produits de 2005 jusqu'à fin 2009, dont 60 % destinés au constructeur français. Conçus sous la houlette des ingénieurs de BMW, ils sont usinés par PSA en France. Ceux destinés aux Mini sont toutefois assemblés en Grande-Bretagne. Dans une interview au journal allemand « Handelsblatt », Philippe Varin, président de PSA, affirmait d'ailleurs lundi qu'il réfléchissait à une extension de sa coopération avec le constructeur germanique. Malgré son image de marque prestigieuse, notamment pour ses moteurs sportifs et sobres à la fois, BMW se retrouve dangereusement isolé. Et ce, d'autant que les Mini ont une architecture technique complètement différente de celles des BMW et ne peuvent utiliser les mêmes composants. Audi bénéficie, lui, des énormes économies d'échelle pratiquées à l'échelon du groupe Volkswagen. Mercedes va bientôt profiter d'organes mécaniques communs avec Renault, aux termes de l'alliance nouée en début d'année. Dans ce contexte, BMW, qui avait naguère livré des diesels à Opel (GM), se doit d'être davantage compétitif. Même s'il demeure le premier constructeur mondial de haut de gamme, avec 919.258 véhicules écoulés sur huit mois (avec Mini et Rolls Royce). Audi n'a livré que 726.600 unités et Mercedes-Benz 735.400 (plus 64.800 Smart). Alain-Gabriel VerdevoyeMalgré son image de marque prestigieuse, BMW se retrouve dangereusement isolé.
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