Jean-François Roverato, le PDG d'Eiffage, a posé lundi aux côtés de Martine Aubry, présidente de la communauté urbaine de Lille, la première pierre du Grand Stade de Lille qui devrait être le plus innovant édifié en vue de l'Euro 2016 de football. Ce stade de 50.000 places, dessiné par les architectes Denis Valode et Pierre Ferré, sera doté d'un toit ouvrant conçu pour se fermer en trente minutes et d'une demi-pelouse mobile qui glissera pour découvrir une « boîte à spectacles » de 30.000 places, où seront organisés spectacles musicaux ou culturels. La multifonctionnalité était une condition pour rentabiliser l'équipement qui devrait accueillir 90 événements par an, dont une quinzaine de matchs, et créer 150 emplois permanents et 750 à 1.200 emplois temporaires.La formule du partenariat public-privé était une autre condition pour financer cet investissement de 325 millions d'euros : Eiffage assume l'ensemble des risques financiers de l'opération - de la construction à l'exploitation - et s'est notamment engagé à générer 6,5 millions de recettes par an. Loyer d'utilisateur à la baisseCompte tenu des 45 millions versés par la région et des 30 millions que l'État devrait apporter, la communauté urbaine de Lille devrait voir son loyer d'utilisateur revenir entre 7,5 et 8,5 millions par an sur trente ans, soit 3 millions de moins que prévu - le club de foot de Lille versant une redevance annuelle de 6 à 6,8 millions. Impressionnant par son ampleur (1,2 million de m3 de terrassement, 7.000 m3 de béton, 7.400 tonnes de métal), le chantier est bien avancé. Les crémaillères préfabriquées qui soutiendront les gradins ont été installées, tout comme les mégapoutres de 205 mètres de long et de 16,5 mètres de haut sur lesquelles reposera la future toiture amovible. Sophie Sanchez

latribune.fr

27 Sept 2010, 23:23

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