FootballDepuis que Gérard Collomb a annoncé la date d'inauguration du futur stade de l'Olympique Lyonnais, son président, Jean-Michel Aulas, dort mieux. Le maire de Lyon a promis de couper le ruban le dimanche 8 décembre 2013, avec trois ans de retard sur le calendrier initial. Le projet ne fait pas l'unanimité, rencontrant toujours les oppositions du député UMP, Philippe Meunier, et de deux communes, Meyzieu et Chassieu, limitrophes de Décines, lieu d'accueil d'OL Land. Mais Jean-Michel Aulas est sûr de lui. « Il y aura toujours des oppositions, mais de moins en moins. Le projet est poussé par le gouvernement », a indiqué le président lors de la présentation de résultats annuels d'OL Groupe. L'enquête publique, qui débute le 12 novembre, est une première étape avant le dépôt du permis de construire prévu pour le quatrième trimestre 2010. Les travaux commenceront à la mi-2011. Les 70 hectares de terrain seront acquis l'an prochain. Cet été, un obstacle de taille a été levé. La loi déclarant les enceintes sportives d'intérêt public et permettant aux collectivités locales de financer les infrastructures d'accès, a été promulguée. Ce qui va permettre à Gérard Collomb d'apporter son soutien aux dépenses d'aménagement nécessaires, chiffrées entre 120 et 250 millions d'euros. Le coût d'OL Land, qui comprend deux hôtels et un centre de loisirs, est estimé entre 350 et 450 millions d'euros. à lui seul, le stade devrait coûter entre 280 à 300 millions d'euros.baisse des droits téléJean-Michel Aulas assure avoir les moyens. « Nous avons 167 millions d'euros de fonds propres. Nous pouvons donc imaginer un endettement à cette hauteur. Pour le stade, nous pouvons aussi compter sur le naming [le fait de vendre le nom du stade à une marque]. Cela rapporte entre 100 et 150 millions d'euros à des grands stades comme Allianz Arena ou Emirates », a indiqué le président, qui mise sur des sommes plus modestes. Côté recettes, le nouveau stade de 60.000 places pourrait apporter 50 millions d'euros de plus que l'actuel.Ce projet arrive à un moment où le club n'échappe pas à la crise. Sur l'exercice clos en juin, le chiffre d'affaires a reculé de 9,3 % à 192 millions d'euros, en raison de la baisse des droits télé ? du fait de performances sportives moins bonnes ? et du partenariat. L'excédent brut d'exploitation est en baisse de 23 % à 45,8 millions d'euros, et le bénéfice net de 75 % à 5,1 millions d'euros. Pour le nouvel exercice, OL Groupe ne fait pas de prévision. Son contrat signé avec l'opérateur de paris en ligne Betclic, en remplacement d'Accor pour quatre ans, rapportera 7 millions d'euros par an, quand Betclic aura le droit d'apparaître sur les maillots en France. Soit au moment de l'ouverture du secteur à la concurrence. C'est moins que le contrat Accor, mais « l'exposition est moins grande ». Reste à savoir combien rapportera le « trading de joueurs ». En 2008-2009, il a généré 52,4 millions d'euros (? 6,2 % sur un an). Mais le groupe a comptabilisé la cession de Karim Benzema au Real Madrid cet été pour 35 millions d'euros. Les achats de Lopez, Bastos, Cissokho et Gomis pour 76,5 millions d'euros sont inclus dans le nouvel exercice. Le solde du trading est pour l'instant négatif à hauteur de 63 millions.

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:12

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