Le projet à 5 ans de Stéphane Richard pour France Télécom

Notre ambition pour 2015 : faire préférer Orange. » C'est la ligne directrice fixée par Stéphane Richard dans le processus de « co-construction » du grand projet d'entreprise destiné à remobiliser les équipes après la crise sociale traversée par France Télécome;lécom. Vendredi dernier, au CNIT, à la Défense, le nouveau directeur général de l'opérateur a réuni les 500 « top managers » du groupe au niveau mondial pour la « journée de lancement » de ce projet. Il doit être finalisé d'ici à la fin juin, à l'issue d'un travail collaboratif associant les filiales de tous les pays et les directions « corporate » (finance, com, RH). Stéphane Richard n'a donc pas livré « une vision aboutie » mais plutôt « quelques intuitions sur la manière dont je vois le groupe dans 5 ans », a-t-il déclaré dans son discours d'ouverture, selon des documents que « La Tribune » a pu consulter. Sa conception de la vocation de France Télécome;lécom est d'être « un opérateur populaire », une « entreprise universelle », qui doit « apporter l'offre de services la plus riche, la plus large, au plus grand nombre. » Il a beaucoup insisté sur la notion de « value for money », le rapport qualité-prix des offres. Conséquence de cette approche, « sur la question des contenus », l'opérateur devra « plus que jamais consacrer des ressources financières et intellectuelles » mais « peut-être davantage vers une notion d'agrégation de contenus plutôt que de production ou d'édition propre de contenus. » être « plus international »Sa vision est aussi que « France Télécome;lécom doit être un groupe encore plus international » : son ambition est de « doubler notre activité dans les pays émergents dans les cinq années à venir », voire « un peu plus vite. » Une vraie nouveauté dans le discours du dirigeant, qui n'était que patron de la France jusqu'au 1er mars. Enfin, l'opérateur historique se doit d'être « une entreprise responsable », l'environnement étant un gisement de croissance à explorer. Tous ces thèmes sous-tendent les « 5 plans d'actions » qu'il a présentés vendredi. Le premier plan d'actions propose de « mettre les salariés au coeur du développement de l'entreprise », car il ne faut pas voir la crise sociale comme « une sorte de crise de nerfs franco-française » a expliqué Stéphane Richard aux représentants des filiales. Il faudra « casser le cloisonnement entre les entités et les métiers », grâce au réseau de formation Orange Campus, et « créer une culture d'entreprise autour des valeurs d'Orange », à savoir « audace et dynamisme, simplicité, proximité et transparence. » Le deuxième plan d'actions porte sur « la montée en débit » des réseaux fixes et mobiles en Europe, avec la fibre optique, la 3,5 G mobile et « dans un second temps » la LTE dite « 4G ». Un volet important traite de la modernisation du coeur des infrastructures réseaux, afin de les préparer aux nouveaux usages et à l'informatique à distance (cloud computing) notamment, mais aussi de veiller à la réduction des émissions de CO2 du groupe.L'amélioration de l'expérience client fait l'objet de deux plans d'actions, l'un axé sur « la simplicité et la fiabilité des produits et services », qui « constituent un levier décisif pour nous distinguer de nos concurrents » selon Stéphane Richard, et l'autre centré sur «  l'excellence de la relation client », qui sera spécifique à chaque pays. Parmi les pistes évoquées : «vendre des usages plutôt que des technologies », offrir au client « des moments magiques », à son anniversaire par exemple, mieux suivre ses attentes en amont et ses retours, créer des centres de test dans chaque pays ou région. Enfin le dernier plan d'actions vise à faire émerger de nouveaux services dans ses coeurs de métier et dans des activités « adjacentes » (divertissement, audience sur internet, santé, etc). Rendez-vous en juilletEquipés de cette feuille de route et d'un « kit projet », les « top managers » sont invités à organiser des sessions de travail par thème afin de fixer leurs propres objectifs concrets. Stéphane Richard les a conviés à deux autres séminaires « obligatoires », début mai et début juin. Le projet « consolid頻 et chiffré devra être présenté en externe début juillet. n
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