Un bel été pour les obligations d'Etat les plus sûres

Août 2010 a été particulièrement faste pour les obligations d'Etat des pays bénéficiant de la prestigieuse note AAA. Le 6 août dernier, des chiffres de l'emploi américain très décevants avaient donné le ton, ouvrant la voie à une détente de près de 50 points de base des taux à 10 ans américains, français, britanniques et allemands. Dopé par le statut de Berlin de meilleur élève des pays développés sur le plan budgétaire, le taux allemand a finalement touché le 25 août un plus-bas historique de 2,09 %, alors qu'un nouveau chiffre immobilier américain soulignait la fragilité d'un secteur porté à bout de bras par Washington. Dans la roue des Bunds allemands, malgré un déficit et un endettement sensiblement plus élevés, le taux des OAT à 10 ans françaises a également tiré son épingle du jeu en inscrivant le même jour un plus-bas historique de 2,42 %. coupes budgétairesMême le taux des Gilts à 10 ans britanniques, pourtant pénalisés par une inflation de 3 % et un déficit supérieur à 10 % en 2009, a su tirer profit des mauvaises nouvelles internationales et des coupes budgétaires drastiques du gouvernement de Sa Majesté, en tombant à un plus-bas historique de 2,79 % le 25 août.Outre-Atlantique, à 2,41 %, le taux à 10 ans a seulement renoué avec ses niveaux du 21 janvier 2009 dans le sillage de l'annonce le 10 août, de la reprise partielle de l'assouplissement quantitatif de la Fed. Mais il reste loin du seuil de 2,03 % touché le 18 décembre 2008, au plus fort de la crise économique et financière. Ce sont les échéances les plus courtes, prenant acte de la perspective de plus en plus éloignée de relèvement des taux directeur, qui enchaînèrent les records. Le taux américain à 2 ans a ainsi fini sa course sur un plus-bas de 0,454 % le 24 août dernier.Si l'humeur était aux prises de bénéfice ce vendredi dans le sillage d'un PIB américain révisé, meilleur que prévu, et du discours volontariste de Ben Bernanke, les performances sont éloquentes. Celle des titres allemands et français s'établit à 3,6 % sur le mois, soit 36 % des gains depuis le 1er janvier. Les titres américains et britanniques enregistrent, eux, un gain de respectivement 2 % et 4,3 %, soit 23 % et 41 % de leur performance annuelle. J. B.
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