terview de richard lalande, Président de la commission Développement durable de la FFT* Quel peut être l'apport des TIC dans les transports des particuliers?? De nombreuses applications peuvent aider à réduire l'impact des déplacements de particuliers sur l'environnement. D'abord, l'existence de solutions de communication à distance évite une partie des déplacements, notamment professionnels. En outre, en informant l'usager des transports en commun sur le meilleur itinéraire et les temps de parcours prévus, les TIC l'incitent à les employer de façon plus systématique. D'autant plus que la couverture des réseaux de transport français (métro parisien, TGV, etc.) s'est fortement étendue, ce qui permet à l'usager d'y utiliser ses outils de communication à distance. C'est là un puissant moyen de favoriser un choix vertueux en faveur des transports collectifs. Les systèmes intermédiaires tels que le covoiturage, de plus en plus utilisé notamment sur les campus universitaires, recourent aussi aux TIC. Les autres applications concernent surtout l'optimisation du déplacement quand on conduit sa voiture, calcul de l'itinéraire, informations sur le trafic, disponibilité de places de parking, etc.Peut-on chiffrer la contribution des TIC dans ce domaine??Selon l'étude du Climate Group « Smart 2020?: Enabling the low carbon economy in the information age », qui a été déclinée pour certains pays, l'investissement d'1 kg d'équivalent CO2 dans les TIC permet d'éviter l'émission de 5 kg de CO2 dans le reste de l'économie. Cet effet de substitution n'a de sens que de façon globale, mais en France, où l'on remplace l'utilisation d'énergie fossile (nécessaire aux transports) par de l'électricité (nécessaire aux TIC) d'origine surtout hydraulique ou nucléaire, l'effet de levier sur les émissions de CO2 est très important.Existe-t-il des freins à la pénétration des TIC dans les transports??Toutes les briques technologiques existent pour développer de nombreux services, mais c'est à l'industrie de les mettre en ?uvre. Les mentalités évoluent très vite en ce moment, pour des raisons économiques et écologiques. L'éducation reste un point majeur, tout comme l'interopérabilité des interfaces et l'établissement de standards. Que ce soit la mise en ?uvre de la taxe poids lourds ou du projet Autolib, le « machine to machine » (qui permet de faire communiquer entre eux des équipements) est incontournable pour tracer les véhicules. Toutes les solutions nécessitent une optimisation entre le réseau télécoms et les spécialistes métiers. (*) Fédération française des télécommunications.Les mentalités évoluent très vite, pour des raisons économiques et écologiques.

latribune.fr

01 Oct 2009, 1:43

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