Maya Press, l’agence qui rentabilise l’info au service des entreprises

Agence pionnière dans le brand content, Maya Press a su s’adapter au tout numérique et rapprocher les médias et les marques sur le mode du gagnant-gagnant. Une stratégie initiée et portée par Guillaume Nedelec, son président. Décryptage.
Valérie Abrial
Guillaume Nedelec, Président de Maya Press, "Nous transformons les annonceurs en média". DR

« Chez Maya Press, nous transformons les annonceurs en médias ». Le ton est donné, assumé et revendiqué. Depuis plus de dix ans que Guillaume Nedelec crée de l'info pour les entreprises, il ne craint pas de mélanger les genres. Et ça marche ! Plutôt bien même. Le secret de cette réussite ? « Nous sommes journalistes avant tout. C'est notre ADN. Nous appliquons les règles journalistiques à des supports d'informations que nous concevons pour les marques. ». Il faut dire que face à la crise structurelle des médias, il a bien fallu réfléchir à de nouveaux modèles, d'autant plus que les marques sont de moins en moins friandes de la publicité classique. Exit annonces et autres pages publicitaires, bienvenue à la communication par l'information.

 Quand la cible devient lecteur

« En fait, nous proposons aux marques de toucher leur cible via le contenu qui les intéresse. Car leurs cibles se sont aussi des lecteurs. Or, un lecteur est sensible à l'info qui le concerne. Nous nous chargeons de produire cette information là ». Et avec un réseau de plus de deux cent journalistes et correspondants, la marge de manœuvre et de création est grande. « Nous sommes à même d'élaborer du contenu sur une multitude de thématiques grâce à l'expertise de professionnels avertis. C'est notre force et notre atout majeur». N'est ce pas ce que dans le sacro saint milieu des communicants on appelle du brand publishing ? « Si parfaitement. A la différence que nous ne faisons pas de contenu corporate.

L'information que nous produisons est sponsorisée par les marques, entreprises et collectivités, mais est réalisée par nos journalistes ».

Et concrètement, en termes de productions de contenus, les solutions éditoriales ne manquent pas, qu'elles soient des créations de sites web d'info spécifique, reportages TV, émissions ou encore documentaires.

Quand la marque devient média

Avec wikibee.fr, site d'information locale conçu par Maya Press et édité en partenariat avec le Syndicat d'Agglomérations Nouvelles Ouest Provence, l'audience dépasse les 20 000 visiteurs uniques par mois sur un territoire (la région de Istres) qui compte à peine plus de 100 000 habitants ! Et comme le site est devenu le média partenaire des clubs de sport de haut niveau et des salles de spectacles, ses journalistes sont les seuls à obtenir des interviews exclusives des sportifs et artistes nationaux et internationaux. Une valeur ajoutée qui conforte sans conteste le professionnalisme de wikibee.fr.

Cetelem, éditeur d'infos

Côté marque, Cetelem s'est aussi lancé dans l'aventure brand publishing et a donné carte blanche à Maya Press dans la création et la gestion quotidienne d'un site d'information dédié aux questions économiques et aux tendances de consommation qui ont un impact sur le budget des Français. Résultat ? touslesbudgets.com atteint des records d'audience avec plus de 8 millions de points de contact comprenant le nombre de visiteurs uniques sur le site, les cibles impactées sur Facebook, le nombre de vues sur les vidéos Youtube et le nombre d'impressions des tweets sponsorisés. Un succès que l'on doit à la méthode Maya Press : chaque site d'information est conçu selon une charte éditoriale spécifique que les journalistes mais aussi les annonceurs éditeurs se doivent de respecter. « Dans le cas de Cetelem, la charte imposée est claire : on ne doit pas parler de produits bancaires et encore moins de Cetelem qui ne nous valide aucun contenu.

Nous avons une parfaite autonomie journalistique à partir du moment où nous respectons la charte éditoriale bien sûr. Cela repose sur une confiance réciproque et c'est pour cela que ça fonctionne ! »

Un style, un site, de l'info

Autre style du côté d'ERDF qui, outre le site energieactus.fr réalisé par Maya Press, souhaite communiquer de façon originale sur ses activités de mécène et tout particulièrement sur un territoire qui lui est cher : le festival de musique. Maya Press propose illico de couvrir le Big Festival de Biarritz et Jazz in Marciac pour lesquels ERDF est partenaire. Reportages et interviews sont lancés par le pool de réalisateurs et JRI (journalistes reporters d'image) de l'agence, avec à la clé des animateurs de choix comme Raphäl Yem de la chaine MTV. Au final, des émissions quotidiennes ont été diffusées sur le site web des festivals et celui des médias régionaux comme Sud Ouest (réseaux sociaux en prime bien sûr) pendant toute la durée des événements. Plus de 100 000 vidéos vues sur une période de quatre jours… Pari tenu pour Maya Press.

« En termes d'impact cible, nous avons su prouver l'efficacité de notre modèle ». 

Du brand publishing au native advertising

Un modèle que Guillaume Nedelec est en train de développer par la mise en place de partenariats avec les médias. « Non seulement nous avons la confiance des marques, mais aussi celles des médias qui ont compris que d'autres business modèles pouvaient exister dans le respect de l'éthique journalistique tout en étant rentable. Nous développons donc de plus en plus ce qu'on appelle aujourd'hui le native advertising. Car nos émissions et sites d'infos ont aussi pour vocation de trouver leur place dans les colonnes des sites de grands médias généralistes ou spécialisés. Les émissions sont sponsorisées par les marques et leur contenu est en accord avec la ligne éditoriale du média hébergeur ».

Informer et rentabiliser, c'est possible

Preuve en est que communiquer et informer autrement, c'est possible, loin des carcans culturels qui expriment encore beaucoup de réticence face au décloisonnement des secteurs. «  Je fais partie de cette génération qui n'a pas peur du mélange des genres. Je sais que culturellement c'est incompatible, mais aujourd'hui on arrive aux limites de l'exercice alors que des solutions existent ». Et côté solutions, Guillaume Nedelec n'en manque pas, lui qui envisage déjà la TV des annonceurs !

 

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