Une économie mondiale où chacun trouve son compte

Deux ministres du gouvernement de David Cameron expriment leur vision des priorités du G20. Eviter le protectionnisme, mettre fin aux barrières au commerce. Ils appellent à un accord sur le cycle de Doha qui stimulerait la croissance de l'économie mondiale.

Le Royaume-Uni est lié à la France par des relations d'affaires, des liens d'amitié et une multitude d'intérêts communs. Ces liens internationaux sont porteurs d'un immense potentiel de croissance pour le commerce extérieur et l'investissement, à condition que les marchés soient ouverts et que les pays puissent commercer librement les uns avec les autres.

Les pays qui enregistrent la croissance la plus rapide sont généralement ceux qui ont le moins de barrières commerciales. Aussi devons-nous nous engager à ouvrir les marchés à l'échelle mondiale afin de réaliser notre potentiel et de ne pas retomber dans le protectionnisme.

Le gouvernement britannique a publié le 9 février son livre blanc sur le commerce et l'investissement : une stratégie ambitieuse pour entretenir des relations internationales de commerce et d'investissement, visant à renforcer le système multilatéral et à permettre aux pays en développement de bâtir leurs propres voies vers la croissance. Il plaide en faveur de l'ouverture des marchés et met en garde contre les dangers du protectionnisme ; il plaide également pour le retrait des barrières au commerce et à l'investissement et un meilleur accès aux marchés pour les entreprises britanniques dans l'Union européenne et ailleurs, pour la facilitation d'une conclusion, en 2011, des négociations du cycle de Doha pour le développement, un travail de renforcement de l'OMC, un soutien à une conclusion rapide des accords de libre-échange prioritaires de l'Union européenne, un soutien au commerce et à l'intégration régionale en Afrique, et un travail de concert avec les membres du G20 en vue de réaliser ces objectifs.

Notre priorité est de finaliser les négociations commerciales de Doha. Cet accord historique, une fois signé, stimulera l'économie mondiale à raison de 110 milliards de livres sterling (131 milliards d'euros). Aussi devons-nous tous agir rapidement pour que 2011 soit l'année de la conclusion des négociations commerciales. Nous avons tous à y gagner. Le commerce n'est pas un jeu avec des perdants et des gagnants, bien au contraire. La hausse du commerce nous rend tous plus riches. Le commerce aide les populations à sortir de la pauvreté.

Le Royaume-Uni redouble d'efforts pour permettre aux pays en développement de suivre leurs propres voies vers la croissance à travers le commerce et l'investissement, notamment en Afrique. Nous déploierons les efforts nécessaires pour aider les dirigeants africains à mettre en oeuvre les plans définis dans le traité d'Abuja de 1991 : développement des zones de libre-échange dans les communautés économiques régionales, bases d'une union douanière couvrant l'ensemble du continent puis, in fine, d'une communauté économique africaine.

Nous lançons une initiative de libre-échange africain pour aider les pays à surmonter certaines barrières commerciales et nous les soutenons dans leurs efforts visant à faciliter les échanges en Afrique.

Nous voulons également que les plus pauvres bénéficient d'un accès plus libre aux marchés. Le Royaume-Uni invite les pays du G20 à accorder aux pays les moins développés un accès à leurs marchés en franchise de droits et sans contingent. Leurs exportations pourraient ainsi augmenter de plus de 40 %. Ensemble, nous devons veiller à ce que tous les pays en développement puissent négocier des accords commerciaux, et à ce que la réglementation du commerce mondial tienne compte des besoins de tous les pays, et non pas seulement de quelques-uns.

L'investissement est l'autre élément essentiel. Pôle international pour les investisseurs, le Royaume-Uni est le troisième pays pour l'investissement étranger. Il attire de grands groupes tels qu'EDF, GDF Suez, Total et Bouygues. Le Royaume-Uni compte plus de sièges européens qu'aucun autre pays. Il est en effet plus facile qu'ailleurs de faire des affaires au Royaume-Uni et nous prévoyons de préserver cela en réduisant la réglementation et l'impôt sur les sociétés.

Un défi de taille nous attend. Il s'agit de continuer à bâtir une économie mondiale où chacun trouve son compte. C'est ainsi que nous stimulerons la croissance et l'emploi et que nous créerons de la richesse dans le monde entier. Le Royaume-Uni saura relever ce défi, aux côtés de ses partenaires internationaux dont la France fait partie.

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