Miracle ou mirage de l'auto américaine ?

Par Pierre-Angel Gay, directeur adjoint de la rédaction de La Tribune.
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Les Américains sont des communicants hors pair. Il faudra donc attendre avant de savoir si la résurrection de General Motors (4,7 milliards de dollars de bénéfice en 2010), de Ford (6,6 milliards), voire de Chrysler (qui a réduit ses pertes à 652 millions), est pérenne. Car, dans le passé, les Big Three de Detroit nous ont habitués à de violents retournements.

A la fin des années 1980, la capitale de l'automobile mondiale avait abandonné le tiers de son marché domestique aux constructeurs japonais et supprimé 150.000 emplois. Elle devait spectaculairement se refaire la décennie suivante, en prenant le virage des "pick-up" et des "4 x 4", des véhicules à fortes marges. Avant de décliner à nouveau, au tournant des années 2000, avec des modèles vieillissants et peu fiables, puis de carrément sombrer, avec l'envol du prix du pétrole et la généralisation de la crise financière. En 2008, le numéro un mondial, GM, perdait sa couronne. L'année suivante, il ne devait échapper à la faillite, après des dizaines de milliards de dollars de pertes, que grâce à sa nationalisation !

Depuis, l'industrie automobile américaine a fermé des dizaines d'usines, licencié à tour de bras, cédé des marques. Elle en récolte aujourd'hui les fruits. Sans que l'on sache si ce rétablissement spectaculaire lui permettra d'enrayer son déclin de long terme. Les "Big Three" ne perdent-elles pas des parts de marché depuis les années 1960 ?

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