Les damnés de la télé publique

Par Jean-Baptiste Jacquin, rédacteur en chef à La Tribune
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C'est incroyable, quand on se souvient qu'il y a tout juste un an, la bataille pour la succession de Patrick de Carolis à la tête de France Télévisions battait son plein ! Qui serait l'heureux élu, ou plutôt l'heureux choisi par l'élu ? Nicolas Sarkozy étrennait alors ce nouveau droit régalien. Et puis, Rémy Pflimlin est arrivé en août avec notamment une idée forte : rattraper le retard pris dans le numérique.

Sites Internet, services de télévision de rattrapage ou de vidéo à la demande, visionnage en direct sur tous les écrans, réseaux sociaux, le chantier était vaste. Le top départ de l'offensive vient justement d'être donné jeudi. Une ambition et une stratégie qui ne se contentent pas d'être défensives face aux télés connectées qui s'annoncent.

Mais, patatras ! Le patron de France Télévisions se voit déjà mis sous surveillance. Par une agence de notation aux ordres de quelques gnomes ? Non, par Jean-François Copé. Le patron du groupe UMP à l'Assemblée nationale a décidé d'exhumer la commission parlementaire sur l'audiovisuel public. Il lui fallait sans doute un os à ronger pour se consoler après quelques revers.

Et c'est donc sur Rémy Pflimlin que ça tombe. Diriger les chaînes publiques est en réalité l'un des jobs les moins enviables de la République. Il est déjà avéré qu'un renouvellement ou une interruption de mandat sont sans lien avec une évaluation quelconque du travail accompli. Maintenant, le travail est à peine commencé qu'il est susceptible d'être remis en cause. Jean-François Copé a raison sur un point : la télé publique nous appartient, nous avons tous notre mot à dire.

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