Ce qu'il faut retenir des résultats de SAP

Le leader allemand des progiciels de gestion intégré a publié ses résultats 2008 ce matin.

Un quatrième trimestre solide

: les ventes de licences ont décliné de 6% à 1,323 milliard d'euros, contre 1,359 millions. Le chiffre d'affaires a progressé de 8% à 2,692 milliards (contre 2,744). La marge opérationnelle a augmenté (39,1%, contre 35,6%)

Un bon contrôle des coûts

: à partir du quatrième trimestre, SAP a serré les boulons et a probablement diminué ses coûts de 250 millions d'euros contre un objectif annoncé de 200 millions d'euros.

La génération de cash

: un bon point puisque le cash flow opérationnel a augmenté de 12% sur l'année à 2,18 milliards d'euros tandis que le free cash flow a progressé de 19% à 1,84 milliard. Fin 2008, SAP possédait 1,7 milliard de cash.

La performance géographique

: La baisse des revenus de licence serait plus importante aux Etats-Unis (-30% selon JP Morgan) et en Asie qu'en Europe. Dans le même ordre d'idée, le chiffre d'affaires a plus diminué aux Etats-Unis qu'en Asie tandis qu'il a progressé en Europe.

Les objectifs pour 2009

: SAP reste prudent et envisage un chiffre d'affaires étale, voire en repli de 1% et une marge opérationnelle non-GAAP de 24,5% à 25,5%.

Restructurations

: SAP a annoncé une diminution de 3000 postes, pour un coût de 200 à 300 millions d'euros. Il pourrait concerner l'Europe. L'impact sur la masse salariale aurait un effet à partir de 2010, de l'ordre de 300 à 350 millions d'euros.

Un point à clarifier chez les clients

: l'augmentation du prix de la maintenance programmé sur 5 ans qui a été annoncé par une lettre envoyée directement du siège de SAP au directeur général de la société cliente. Cela a suscité beaucoup d'interrogations, sinon de l'incompréhension, chez les clients.

SAP aurait du préparer cet envoi par une communication ad hoc sur la qualité et le périmètre de cette maintenance. Le groupe est en train de faire amende honorable en collaborant avec ses groupes utilisateurs.

Le cas particulier de la France : cela fait trois ans que Pascal Rialland dirige SAP France. C'est la plus longue période depuis Léo Apotheker qui a rejoint le siège et qui devrait prendre la tête de SAP en mai. Fin 2008, le chiffre d'affaires de la filiale française est le double de celui de 2005, lors de son arrivée. L'année dernière, SAP France a du gérer deux choses, l'intégration avec Business Objects, qui avait une force de travail importante dans l'Hexagone, et le fort ralentissement perceptible à partir de septembre.

Toute l'activité Business Intelligence a enregistré une croissance de 21% d'une année sur l'autre. En revanche l'activité consulting est en décroissance de 10% mais l'activité d'intégration chez les partenaires (IBM, Sopra, Accenture) est en forte croissance.

A partir du mois de novembre, SAP France a constaté un retour d'activité plutôt basé sur une perspective de retour sur investissement rapide.

En France, SAP a engagé des programmes d'attaque assez agressifs sur le parc applicatif de ses concurrents. Cela lui a permis de remplacer des bases installées applicatives Oracle-Hyperion chez Club Med, Banque Postale, Caisse des Dépôts,

Renault

et Sagem, ou des solutions IBM Cognos chez Pierre Fabre, Scor et

Société Générale

et une base SAS Institute à la Banque de France.

Parmi les outils qui ont bien marché, SAP retient le module PCM (Performance and Cost Management), apprécié par la grande distribution, les outils de planification budgétaire qui apportent de la flexibilité pour faire des budgets quasiment en temps réel, et les outils de gestion du cash et de la trésorerie (FSCM,

Financial

Supply Chain Management).

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