Le sale petit secret des bonus des banquiers

Grâce au communiqué de Cheuvreux, on connaît enfin le secret des bonus des banquiers

Cheuvreux, Natixis, bonus, Stock Options : les rémunérations dites variables des banquiers font beaucoup parler d'eux. En France, on reste dans des limites presque raisonnables. Songez qu'aux Etats-Unis, Merrill Lynch a distribué 3,6 milliards de dollars de bonus alors que sa perte trimestrielle était de 15,8 milliards de dollars. Voilà un ratio intéressant : dès que tu perds 4,5 dollars, on te donne un bonus d'un dollar. A ce rythme, pourquoi se priver. Vous pensez que je plaisante. Héla non. Considérons le récent communiqué publié par Cheuvreux qu'on pouvait trouver sur latribune.fr : « Les rémunérations variables concernent l'ensemble des 800 collaborateurs de Cheuvreux dans le monde. Selon une pratique de marché commune aux métiers de courtage, elles sont déterminées en fonction des revenus commerciaux de l'entreprise et constituent une part substantielle de la rémunération globale des collaborateurs de Cheuvreux. ».

Une petite explication de texte s'impose. Les rémunérations variables « sont déterminées en fonction des revenus commerciaux de l'entreprise ». Oui, vous avez bien lu : « revenus commerciaux ». On ne parle pas de profit. On ne mentionne pas bénéfice. On n'imagine même pas de distribuer cette rémunération variable une fois que les positions prises sont éteintes alors qu'elles pourront impacter les fonds propres de la banque. Autrement dit, faites du chiffre d'affaires pour recevoir des bonus. Le métier de banquier d'affaires est vraiment formidable.

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