
Le bilan actuel de l'innovation en France est terrible et sans équivoque, notre impuissance et notre inefficacité s'imposent à la lucidité de chacun. La France s'est davantage intéressée à l'invention plutôt qu'à l'innovation, alors que d'autres pays s'organisaient afin d'acquérir de réelles compétences pour développer et commercialiser les innovations. L'innovation est un concept large et dépasse les aspects techniques. Nous avons des technologies de rupture comme le livre électronique ou le e-commerce, hélas 80% de l'innovation ne concerne pas la science pure, mais de l'innovation dans le commercial, le marketing, le management, les clients. C'est la créativité dans les usages qui permet de différencier les entreprises performantes. Par exemple Apple à su saisir et adapter les idées des autres pour les transformer en synthèse créative avec l'iPod, qui ne comporte aucune technologie maison, mais qui a utilisé des technologies développées ailleurs. En France, nous avons une vision Jacobine et centralisée de l'innovation, les discours publics sont souvent centrés sur la recherche et l'innovation technologique. Si l'innovation constitue un facteur essentiel de compétitivité économique, elle ne saurait être réduite à la recherche et aux brevets. D'autant plus que peu de chercheurs sont des entrepreneurs ! Notre compteur mesure les innovations en fonction des brevets détenus, contrairement à la Grande Bretagne qui considère la compétitivité et la créativité des entreprises comme le seul facteur clé de la mesure. L'innovation est d'abord une affaire d'entrepreneurs plus que de développement de structures publiques.
Il faut également dire que notre culture étatiste a favorisée les grands groupes industriels pour la plupart publics, tels l'industrie automobile, le transport aérien, l'énergie ou les banques en parachutant à leur tête de nombreux dirigeants sortis d'écoles « prestigieuses ». Cela a développé un effort public de recherche trop centré sur des grands projets technologiques, c'est-à-dire intenses en recherche : spatial, aéronautique, nucléaire, numérique et pas assez sur des secteurs traditionnels. Un des drames de la France c'est qu'on met n'importe qui, même supérieurement brillant, à n'importe quell poste qu'il n'est pas forcément capable d'assumer ! Un dirigeant très connu a fait quatre métiers en dix ans et probablement aucun de bien. Un sauteur en hauteur bien affiné dans sa discipline ne peut pas lancer le poids, il pourrait le faire, mais mal. On ne peut pas s'improviser dirigeant de toutes sortes d'activités.
Ce modèle de parachutage a développé des comportements qui freinent l'innovation dans notre pays. Nous constatons hélas sur le terrain que les systèmes très hiérarchisés produisent des barons et des valets, les systèmes clos produisent des gens fermés et les systèmes protégés des gens frileux. Les positions de monopole, les statuts privilégiés, les corporatismes produisent ces cultures. Notre pays doté de ressources et de compétences, paye aujourd'hui au prix fort son attachement à l'interventionnisme public.
Le constat : trop de structures publiques
Plusieurs grands maux affectent l'innovation en France : tout d'abord, nous sommes confrontés à un Etat centralisateur, technocrate et bureaucratique, encadré par des structures pyramidales d'un autre âge, où la lourdeur hiérarchique et la langue de bois ont développé l'irresponsabilité et le conformisme. Les structures publiques décident sans écouter ou au mieux, elles écoutent sans décider. Ensuite, c'est la résistance au changement des structures dirigeantes qui empêche le brassage et mixage des compétences et des cultures pour promouvoir l'innovation. On à peur de faire des erreurs et donc on ne prend pas de risque. Le manque de coordination, souligne également l'absence de référentiel commun, les politiques, les financiers, les entreprises ne raisonnent pas sur la même échelle du temps !
Voici un exemple concret qui illustre parfaitement l'immobilisme, le copinage, l'incompétence des pouvoirs publics et des banques dans le financement de l'innovation.
David LOURY, jeune ingénieur des Mines passionné d'aéronautique, après être parti faire ses armes avec la NASA, rentre en France pour créer son entreprise : COBALT. Fort de son énergie et de ses idées, il crée un avion d'affaires léger révolutionnaire aujourd'hui connu à travers le monde : le Co50 Valkyrie. Après des années de sollicitations et de dossiers auprès des organismes publics, où l'entrepreneur prend tous les risques, le financement ne s'effectue que grâce aux réseaux de Business Angels. Pourquoi? Tout simplement parce que le dossier de demande d'aide retombait toujours à la Direction Générale de l'Aviation Civile octroyant les certifications, où le fait d'être juge et partie ne pose manifestement pas de problème et où le corporatisme est malheureusement dévastateur. Le projet présenté, les responsables concluent comme fin de non recevoir, que le créateur est trop jeune et manque d'expérience pour construire des avions. Son défaut en vérité, était de se concentrer sur son produit plutôt que de louvoyer pour se faire introniser dans la caste. Il a préféré la compétence au copinage ! Les pressions deviennent alors insupportables pour Cobalt qui décide de s'installer en Californie. L'avion présenté au salon d'Oshkosh aux USA il y a deux ans, y a reçu un incroyable succès, avec près d'un millier de prospects ! Les canadiens ont fait un accueil enthousiaste au projet, et ont fait un pont d'or à la société afin qu'elle s'installe au Canada. A ce jour, la société est parfaitement implantée à Saguenay et poursuit son programme de tests, plusieurs centaines d'emplois seront créés à terme. Nous pourrions citer des dizaines d'exemples de ce type où l'interventionnisme des structures publiques a fait fuir des petites entreprises très innovantes hors de France. Quant aux banques, elles ne prêtent qu'aux riches, ne prennent aucun risque et surtout méconnaissent l'innovation majeure !
Les actions à mener
Tout cela est révélateur de la nécessité d'une réforme de notre administration devenue sourde, figée et aveugle. Mais tant qu'elle restera convaincue de sa légitimité et de son excellence, il devient franchement utopique de vouloir la changer. Il s'agit d'un monde tellement archaïque qu'il va falloir faire sans elle, tant elle a démontré qu'elle ne voulait ni écouter, ni changer. Mais hélas, dans ce monde où l'innovation est une désobéissance qui a réussi, elle continuera à suivre sa trajectoire, qui la conduira immanquablement vers le mur. Notre système ne peut pas se payer le luxe d'attendre, il faut le réformer en profondeur. Est-ce possible ou bien est-ce une forteresse imprenable ? Diagnostiquer la crise de l'innovation, l'accuser de tous nos maux devient un alibi pour tous ceux qui sont en charge du domaine public. En réalité, en France, crise est synonyme de refus de changement, d'obstruction à la mutation, de conservatisme, d'immobilisme, de corporatisme et surtout de manque de lucidité et de courage. La réforme des pouvoirs publics est un serpent de mer, on en parle toujours et on ne voit rien venir !
Il faut réduire les structures et les interventions des autorités publiques dans l'innovation et les recentrer sur leurs fonctions de vision globale. Il faut mettre en réseau tous les dispositifs d'accompagnement de la création d'entreprises, du développement d'activités nouvelles, des infrastructures de services et d'organismes financiers tels que des Fonds d'accompagnement de l'innovation. On devra développer une politique d'enseignement favorisant la créativité, la transversalité et la prise de risque, car l'innovation exige une vision transversale, large et volontariste pour faire évoluer les mentalités, qui jouent un rôle essentiel.
Demain, nous aurons besoin dans la fonction publique et ailleurs de managers à géométrie variable, sans frontière, mobiles, de véritables locomotives pour tirer les trains de l'innovation et de la créativité. Ils devront s'appuyer sur leur capacité à innover, à créer, à être des mailleurs et des communicateurs et non pas des managers s'appuyant sur leurs titres et leurs diplômes, sans rendre des comptes sur leurs performances. C'est une condition indispensable et non pas une option !
Supprimons l'ENA et les grands Corps, ils ne répondent plus aux besoins de la France, car on cultive dans cette école la pensée unique dans un terreau franco-français. Intégrons cet enseignement dans un cadre universitaire restructuré ou, les PME seront maillées à nos universités pour fédérer et renforcer leurs liens et combler leurs fossés culturels. Le poisson pourrit par la tête et c'est par la tête qu'il faut le régénérer. Voila un grand chantier qui devrait intéresser le Corps des Mines !
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Hervé AZOULAY, Président d'ATHES finance et participations, Président d'INVEST 95 un des premiers réseaux de Business Angels créés en France, Co-Fondateur du Fonds d'Accompagnement de l'Innovation en Réseaux
Vous connaissez bcp de patrons qui démissionnent de leur propre chef car ils sont mauvais.
Le changement viendra d'un président non issu de ses castes et qui dynamitera le système de l'intérieur et ce jour la , X et l'ENA ne seront plus au sommet .... et la france retrouvera son lustre d'antan.
Bonne nouvelle, je vous contacte sur le champ parce que je suis porteuse d'un superbe projet sur l'Innovation dans le Développement Durable salué par Initiactive 95 comme par d'autres et ne souhaite aucunement me heurter à l'inflexibilité de certaines structures et discours ambiants pour le voir avancer.
Et encore merci de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas !
Catherine
L'ampleur des évolutions technologiques notamment les TIC, Électronique et Matériaux est telle 90% de nos TPE PME ETI n'ont plus les moyens de s'approprier les connaissances et les technologies pour en imaginer des développements au sein de leurs activités soient-elles en pointe.
La structure d'animation de notre potentiel industriel n'est plus compatible avec cet accroissement de la vitesse d'élargissement du champ des savoirs. Malgré la mise en place de nombreux réseaux, souvent sectoriels, au sein des CCI, Agences de Développement Économique, etc., la diffusion en autonome au sein de chacune des TPE PME ETI des technologies disponibles n'est plus possible tant l'acquisition et compréhension des nouveautés (il en sort toutes les semaines dans tous les domaines) consommerait des ressources humaines indisponibles car trop onéreuses.
CRÉONS (en remplacement de structures HasBeen) UNE AGENCE ? ÉCOLE DE L'OUT-NOVATION et des TRANSFERTS DE TECHNOLOGIES.
Découvrir le texte de mon scénario et le statut des liaisons sur : http://pdf.lu/NlIM
Sorry !
Ce chef de gang qui nous a tous mis dans le trou avec la complicite des pouvoirs publics
Vrai
vous allez me faire pleurer, il faut supprimer le nucléaire, un point c'est tout
Ce n'est pas qu'à EDF ou cela existe, toute la branche nucléaire est pourrie par cette caste!!!!
Vous devez la connaitre je ne sais plus qui est l auteur
Des chercheurs qui cherchent on trouve des chercheurs qui trouve on cherche
Je me permet d'ajouter un peu d'eau à votre moulin en pointant sur un article que j'ai écrit pour distinguer Innovation et Recherche...
http://laurent.hausermann.org/archive/2012/11/11/rapport-gallois-distinguons-la-recherche-et-l-innovation.html
Bon vent !
Laurent
J ai lu votre article sur l innovation il est interessant
Est-ce vraiment les technocrates ou est-ce une question de génération ?
Est-ce la génération encore "au pouvoir" qui a vécu sur le modèle du commissariat au plan et de la réussite des centrales nucléaires et du TGV ? Un monde où il suffisait d'avoir un produit excellent techniquement, et un système régulé pour l'imposer.
J'ai espoir que les moins de quarante ans (dont je fais aussi parti) sauront changer ça et comprendrons mieux les ressorts de l'innovation. A ce titre, je suis en plein lecture d'un livre appelé "The Creative Class"... j'en dirais plus sur le blog quand je le l'aurai fini !
A bientôt !
Je voudrais vous rapportez une anecdote surtout lorsqu'elle est racontée très sérieusement par un X-Mines : "il y a deux catégories de gens, les polytechniciens et les autres. Parmi les polytechniciens, il existe deux catégories : les X du Corps des Mines (les Mineurs) et les autres. Il y a deux catégories de Mineurs : les Majors et les autres. Parmi les Majors, il y a ceux qui ont réussi et les autres..." L'histoire ne dit pas s'il se compte parmi ceux qui ont réussi et qui ont laissé un passif que l'argent public a épongé !
J'ai connu ce type de remarque!
Nous connaissons bien ce type de situation a EDF se sont les X Mines qui sont les maitres du nucleaire avec le concours du ministere de l industrie
D'un côté des Business Angels qui prennent tous les risques en investissant en France de l'autre un état français avec ses énarques qui n'ont de cesse de délocaliser les profits des grandes multinationales françaises dans les paradis fiscaux... ( http://www.courrierinternational.com/article/2013/01/25/le-bon-plan-des-grandes-entreprises-pour-payer-moins-d-impots ) pour mieux taxer les Business Angels, ceux qui ont l'outrecuidance de financer, en France, des entreprises innovantes, qui s'attaquent à leurs forteresses, leurs intouchables monopoles aux faramineux profits... défiscalisés... tout cela régulé par le gendarme de l'innovation, OSEO innovation, le bureau politique de l'état et de ses multinationales en charge de la protection des monopoles sur le territoire national ?
Bien répondu a ministere par la methaphore
J ai l impression d etre un lapin inviter à un repas de chasseurs
L?université devra être bien imbriquée et adaptée au monde du travail en tissant toujours plus de liens avec les entreprises, les organisations scientifiques et la région. L?enseignement de qualité alliera culture générale et professionnalisation tout en veillant à ce que les fonctions culturelles ne soient pas lésées par les besoins du marché. Dans une époque marquée par la crise de l?emploi, le besoin d?un enseignement supérieur de masse nécessite de ne pas former uniquement les élites du savoir, mais de prendre aussi en compte le marché du travail.
Les technocrates diront que les deux systèmes parallèles formés par les grandes écoles et l?université fonctionnent malgré tous les problèmes rencontrés et que l?on ne touche pas à un système qui marche. Dans ce cas, faut-il croire qu?il fonctionne par miracle ? Mais les miracles ne durent pas éternellement ! Il est grand temps de changer ce système, le moindre écueil pouvant faire chavirer l?édifice.
Je suis OK le systeme a fonctionner C vrai mais dans un monde franco francais De nos jour dans un monde monndialise il devient obsolette
L'apprentissage de masse du savoir commence par l'université. Peut être serait-il nécessaire d'avoir une grande politique universitaire qui ne se bornerait plus à gérer l'expansion du nombre de ses étudiants, mais s'efforcerait à repenser l'université à partir de sa coexistence avec un système qui n'est pas son concurrent : les grandes écoles.
C est l État qui doit financer avec ses structures l innovation
je suis également business angels, nous prenons tous les risques et notre déduction fiscale baisse de plus en plus. Je pense que Bercy n'a rien compris à la création d'entreprises !
" Rien ne presse (n?accable) un État que l?innovation : le changement donne seul forme à l?injustice et à la tyrannie. " MONTAIGNE Essais III 9 vers 1560
je partage votre analyse sur les BA (Business Angels) je suis moi même BA et je voudrais dire que pour développer l?emploi dans la région, il faut démultiplier les réseaux d?investisseurs de proximité (Business Angels) pour créer de nouvelles entreprises innovantes bien intégrées dans le tissus régional. En France, ces pratiques sont peu répandues, or, aucune organisation institutionnelle ne peut suivre cette prise de risque et les fonds d?amorçage ne peuvent en aucun cas remplacer les Business Angels.
Le financement de l?entreprise en création ne ressort pas des moyens ordinaires de financement. Elles n?ont aucune garantie à offrir aux banques, elles n?ont ni biens, ni chiffre d?affaires, ni de passé ! La menace que fait peser sur l?entrepreneur, les garanties exigées par les banques, ont tendance à décourager les initiatives de développement. Pourtant ce sont les entreprises nouvelles qui créent plus de 500.000 emplois par an. Aux Etats Unis, en Grande Bretagne et en Israël, tout projet solide, même petit, trouve le financement nécessaire à son développement.
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/aucune-veritable-pepite-n-a-encore-emerge-des-poles-de-competitivite_857876.html
J'ai été Business Angels et je pense que OSEO ne sert à RIEN et le supprimé serait une très bonne chose pour le contribuable. Je pense qu'il faut plus de déductions fiscales pour tous ceux qui prennent des risques en investissant en France
pouvez nous dire quel avantage apportent les small business act, sont elles duplicables en France?
Comment faire pour faire changer notre société ? Hélas nous somme tous en train de le payer très cher
J'ai été Business Angels et je pense que OSEO ne sert à RIEN et le supprimé serait une très bonne chose pour le contribuable. Je pense qu'il faut plus de déductions fiscales pour tous ceux qui prennent des risques en investissant en France
Dans TOUS LES CAS il restera 4 820 000 chômeurs ?
Pas plus que la formation ne résoudra le chômage d'ailleurs... former les gens à quels emplois puisqu'ils n'existent pas ???!!!....
Seule l'innovation peut permettre de créer les 5 millions d'emplois manquants, mais elle est verrouillée par l'administration d'OSEO pour protéger les monopoles d'état (et les autres...) de tout risque concurrentiel afin que les pompes à frics privées (mais dont l'état est propriétaire du capital...) se substituent aux impopulaires impôts...
L'Etat doit permettre à l'imagination, la créativité et l'innovation de s'exprimer en aucun cas vouloir contrôler sa naissance.
Marre de tous ces contrôles de l'état EX-ANTE sur nos penséess, notre imaginaire, notre créativité, nos innovations, on se croirait dans Minority Report ou dans 1984 de Georges Orwell !
oui j'ai connu un chef de service dans mon administration, qui avait un paillasson avec ses initiales, parlait de confiance mais verrouiller son bureau à triple tour, n'échanger qu'avec ses chefs (tous Enarques) et mépriser le petit personnel;
Les Etats Unis ont on moins l'honnêteté de changer la haute administration quand le Président change... En France les hauts fonctionnaires regardent passer les présidents comme les vaches regardent passer les trains... On est gouverné par ses hauts fonctionnaires pour qui l'on n'a jamais voté et les élus, pour qui on a voté, ne sont que des marionnettes entre leurs mains... et on s'étonne que rien ne change en France quel que soit la couleur politique et que de + en + de gens votent aux extrêmes, blancs ou ne se déplacent plus aux élections ???... cherchez l'erreur démocratique fondamentale...
Vous êtes un diplomate et vous parler de l'Afrique, je suis désolé Monsieur vous êtes à coté de la plaque!! Au fait seriez vous Enarque?
Merci pour votre excellente réponse ! Citer les chefs d'états africains pour la plupart corrompus par notre "administration" alors que je citais l'exemple d'entreprises étrangères s'implantant en France, qu'elles soient Allemandes, Anglaises, Américaines ou Chinoises est vraiment caractéristique de la mentalité de la "haute" (?...) administration française...
Quoi de plus normal, pour les dictateurs africains, que d'embrasser la main de l'oligarchie administrative française qui mets en place les moyens militaires leur permettant d'accéder au pouvoir et le système de corruption qui va avec et les enrichis sur la misère de leurs peuples ? En tant que diplomate, n'auriez-vous donc jamais entendu parler de la Françafrique ???!!!...
je ne partage toujours pas votre avis, nous sommes également intervenus en Afrique du Nord, en Grèce, en Turquie pour dupliquer notre modèle
Je voudrais reprendre la phrase très juste de l'auteur de cet article, Hervé Azoulay qui résume à elle seule toute l'imbécilité du système français : " l'innovation est une désobéissance qui a réussi ". Comment peut-on être assez idiot, imbécile, naïf pour penser que des structures pyramidales remplies de bureaucrates-technocrates-hauts fonctionnaires-énarques élevés au biberon de l'état et couvés sous son aile protectrice, élevés dans un esprit d'obéissance militaire quasi sectaire, vont favoriser des innovations qui, par définition, sont des... désobéissances qui plus est produites par des gens qu'ils considèrent comme des gueux non énarques, c?est à dire des êtres inférieurs ???!!!... non-sens total !
Bel article, mais qui n'aborde pas à mon sens le plus important.
Les enarques et autres têtes pensantes, relayées par les médias, disent que l'innovation est un facteur de compétitivité.
Ils n'ont pas compris que c'est l'inverse!!!!
Une entreprise, un secteur ou un pays compétitif a des entreprises que se développent, qui produisent, et qui cherchent en permanence de nouveaux débouchés. Et donc qui innovent. Je ne connais que trop la Chine pour y aller très régulièrement : quand notre entreprise souhaite de nouveaux produits, c'est maintenant là bas qu'elle s'adresse pour les développer. Non pas que les chinois soient plus créateurs ou innovants que les Européens, mais simplement parce qu'avec la production, ils ont tout sous la main pour réfléchir et mener des essais : le parce machine, les compétences internes, les sous traitants....
Que l'état donne le moyen aux entreprises d'être compétitives (moins d'impôts, taux de change, un poil de protectionnisme), l'innovation reviendra !
Quand nos machines partent, que nos usines ferment, c'est le savoir faire actuel qui s'en va, mais aussi le savoir faire futur. Gardons nos compétences industrielles pour être encore en mesure d'innover demain !
OSEO c'est la chianlie totale!!!!!!
Entreprendre consiste à changer un ordre existant. Schumpeter
L?entrepreneur est un homme dont les horizons économiques sont vastes et dont l?énergie est suffisante pour bousculer la propension à la routine et réaliser des innovations. Schumpeter
Le client n'est pas la source de l'innovation. SCHUMPETER
il existe trois couches étanche de fonctionnaires de l'ENA, la première est issue des grands Corps ( c'est les postes les plus élevés de la hiérarchie administrative), la deuxième d'administrateurs civils ( carrières modestes) quand à la troisième elle est sans perspective et se retrouve dans le milieu politique!
Bien entendu l ne s'agit pas, en France, de mélange d'intérêts et de corruption et encore moins de prise illégale d?intérêt...
Une agence de voyage sur internet... quelle innovation majeure et de rupture !!!...
Sur que cette société contribuera à la diminution du chômage en France et au rééquilibre notre balance commerciale aux abyssaux déficits...
Je serais très heureux de connaitre le nom de ces entreprises financées par OSEO qui ont réalisées de vraies ruptures technologiques, car à ce jour depuis 1969 date de création de l'ANVAR ancêtre d'OSEO la France descend de manière vertigineuse et continue dans les classements internationaux sur l'innovation... elle n'a d'ailleurs jamais été aussi bas que maintenant !...
Il est vrai que les cadres sup d'OSEO appliquent à merveille la jurisprudence qui veut qu'ils soient responsables mais jamais coupable... les coupables étant tantôt les chercheurs qui ne trouvent pas... tantôt l'exception culturelle français qui voudrait que les français soient hermétiques à l'innovation... de qui se moque-t-on ?
Pourquoi sont t'elles si frileuses pour l'innovation de rupture?
Cherchez l'erreur?
Imaginons un instant une autre hypothèse? une autre piste qui expliquerais bien des choses et surtout pourquoi l?innovation ne cesse de régresser depuis la création de l?ANVAR (ancêtre d?OSEO qui a changé de nom après différentes malversations relevées par la Cour des Comptes et le Sénat en 2007) :
Du fait de son monopole castrateur sur le financement des innovations en France, et si OSEO était en réalité chargé de BLOQUER toutes les véritables innovations majeures et de ruptures (pas les innovations gadgets-alibis à la sauce OSEO) afin de protéger les monopoles des multinationales de toute risque concurrentiel qui les obligeraient à baisser leurs tarifs donc leurs profits dont une partie est expatriée dans les paradis fiscaux d?où beaucoup de gens (politiques, partis politiques, hauts fonctionnaires?) peuvent être rémunérés de manière opaque pour garantir le verrouillage des marchés captifs sur le territoire national ???....
D?autant que l?état actionnaire dans certaines de ces multinationales, préfèrent encaisser des dividendes sur des profits (EDF-AREVA) en augmentant régulièrement les tarifs et en en rejetant la responsabilité de manière hypocrite sur l?entreprise privée alors que récupérer l?équivalent en impôt est forcément moins populaire pour les politiques et les gouvernements en place? politiquement incorrect?
Bien entendu l ne s'agit pas, en France, de mélange d'intérêts et de corruption et encore moins de prise illégale d?intérêt...
Une agence de voyage sur internet... quelle innovation majeure et de rupture !!!...
Sur que cette société contribuera à la diminution du chômage en France et au rééquilibre notre balance commerciale aux abyssaux déficits...
Force est de constater, à la lecture de votre article mais aussi vu la dégradation économique de notre pays sur TOUS les plans, que je ne m'étais pas trop trompé malgré la virulence avec laquelle les traitres d'OSEO avaient défendus leur magot et leurs privilèges...
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/politique-eco-conjoncture/221130021/le-grand-emprunt-les-innovateurs-et-oseo
Questions :
- ou sont passés les milliards du grand emprunt ?
- pourquoi OSEO refuse-t-il de dire de manière précise, quelle utilisation il a fait de l'argent public en donnant les montants octroyés par projet, date, objet du financement et résultat en terme d'entreprise et de créations d'emplois ?
- pourquoi la Cour des Comptes ne s'intéresse-t-elle pas à l'utilisation qui a été faite des fonds du grand emprunt ?
- pourquoi autant d'opacité dans l'utilisation d'argent public ?
PS : Petit bémol dans l'article... il ne s'agit pas d'un problème culturel, ça c'est de l'enfumage made in OSEO tantôt c'est la faute aux chercheurs qui ne trouvent pas tantôt c'est la faute à l'exception culturelle française... ce qui permet de détourner l'attention sur le rôle destructeur et castrateur de la mafia d'OSEO.
Ma crainte c'est qu'en raison de cette suradministration la France va crever. C'est un pays irreformable puisque depuis la révolution française, c'est justement la creation de cette administration qui en est sa justification, le jacobinisme servant d'idéologie....
D'ailleurs, l'AMF le confirme.. les investisseurs particuliers en FCPI sont les premiers à se plaindre des pertes financières supportées depuis 10 ans et les flux de capitaux se tarissent mécaniquement désormais.
Pourquoi ? Toujours pareil..un grand classique.. les subventions publiques n'ont pas du tout l'effet escompté. Comme bien souvent, le législateur est abusé, manipulé par des cercles d'intérêts et leurs agences de communications.. une corporation qui exploite la bonne volonté publique à son profit tout simplement.
Ces 25% de défiscalisation correspondent aux 25% de frais de gestion que prélèvent les équipes de gestion FCPI sur la vie d'un fond FCPI. Etonnant non ? Pire encore, en subventionnant ainsi les capitaux à l'entrée, la puissance publique freine, retarde, complique le phénomène indispensable de discrimination entre "bon gérant" et "mauvais gérant".. entre bonne équipe et mauvaise équipe de gestion...or c'est cette discrimination qui est l'alpha et l'oméga d'une politique réussie en la matière.
La conséquence est claire et évidente, elle est d'ailleurs corroborée par l'observation.... une allocation du capital sous performante, malheureuse, des efforts stériles, des plantes sans fruits. Trop d'équipes de gestion de FCPI, trop de mauvais, un gaspillage d'argent privé ...mais en terme de production d'emploi : rien ou presque rien (sauf pour les quelques milliers de gestionnaires qui émargent très très confortablement sur le dos des contribuables et de leurs clients !!).
En réalité, la puissance publique ne doit surtout pas subventionner les capitaux à l'entrée du système... ces capitaux viendront tous seuls dès lors que les équipes de gestion seront performantes, compétentes (=les mauvais seront partis d'eux mêmes comme aux USA ou en GB par exemple). Si la puissance publique veut vraiment subventionner le capital risque (coût pour le budget français quelques centaines de millions par an), elle doit les apporter en abondement de la performance réalisée, ie, en sortie, au terme des investissements, à la liquidation afin de s'assurer que les bonnes équipes de gestion sont discriminées positivement.
L'observation de l'étranger le montre bien... le capital risque "façon FCPI" ne se pratique nul part ailleurs.. encore une exception française.
ce n'est pas l'incompétence de nos ingénieurs qui est mise en cause, bien au contraire, c'est la culture de dirigeants diplomés de grandes écoles (X, Corps des Mines, ENA) qui décident au plus haut niveau pour des innovations majeures avec le copinage.
Ils ont été élevés dans le culte de la pyramide et veroillent tout le système!
Ils
En fait si l'on voulait vraiment relancer l'invention en France, on devrait quasiment rendre gratuit le dépot de brevets, et sous-taxer ceux qui enrichissent leur pays et leurs concitoyens. On voit bien qu'il y a un os: lutter contre la mesquinerie doit donc devenir une priorité nationale si l'on veut vraiment s'en sortir !
Vivement la prise de conscience des citoyens (ne s'appellerait-ce pas tout simplement une Révolution?) et la suppression de cette administration rapace & vampire
Pour une réforme du système universitaire, plus active oui, prônant surement plus le risque oui! Le français est frileux et malheureusement c'est pas le cas d'autres nationalités!
Par contre, inventer, ça doit être une personne sur un million.
Cela dit, si l'invention ne trouve pas de débouché, tout cela se finit dans le vide. On devrait probablement se poser des questions sur le bien-fondé des diplomes en général, car plus on en demande et plus il y a d'incapables... diplomés. Il y a moins de 30 ans, moins de 50% des patrons avaient le bac, et la France (avec un F majuscule, comme tous les noms propres) tournait bien mieux. Aujourd'hui, on ne peut plus rien faire si on ne dispose pas du petit-diplome-qui-va-bien. Résultat des courses: la France est devenue un pays de hableurs qui font de grands discours sur tout, vu qu'une grande partie des "études" est en fait constituée de cours d'analyse. L'analyse, ah, la belle trouvaille ! Le beau prétexte... pour ne rien faire.
Cela explique pourquoi un ingénieur qui a une bonne idée n'arrive pas à la vendre ni à tenir une boite qu'il pourrait créer : il n'a jms été formé pour cela mais on lui a répéter tout au long de sa formation qu'il faisait partie des élites. Cela explique également pourquoi son idée si brillante soit-elle n'est in fine pas adaptée du tout au marché. On dépense des sous et de l'énergie pour des projets qui dés le départ ont mal été définis par rapport au marché (exple : les rafales, technologiquement sans doute très bien mais concrètement beaucoup trop chers et complexes (formation et maintenance) pour être les pays, d'où les "légères" difficultés à le vendre).
Bref on réfléchit à des invention sans se demander à qui ou à quoi elles pourraient servir, on ne sait pas (ou on refuse) de les adapter. Résultat : personne n'en veut.
- les financiers ne peuvent pas aller fouiner dans les tiroirs des gens et donc ne avoir connaissance et financer que des projets qui ont pu leur être présenter. Or un scientifique ne parlent pas le même langage qu'un financier parce que ni l'un ni l'autre n'a eu une double compétence. Au sein des grandes entreprises qui font des millions en CA, il arrive que le directeur technique ne peut pas parler des projets avec le directeur financiers parce qu'ils ne se comprennent pas du tout!
Si un financier vient à identifier une pépite, il faut encore que les créateurs de la boite veulent bien ouvrir le capital et qu'ils perdent un peu de leur "pouvoir". Or il arrive que des créateurs ne souhaitent pas qu'on puisse entrer dans le capital et qu'on leur dise qu'il faut mieux faire ceci ou cela parce que plus adapté à la réalité du terrain.