Il y a d'abord ceux qui dénient la gravité du problème. Après tout nous ne sommes pas en déflation, puisque il reste un mince filet de progression des prix que l'on se réfère à l'indice des prix à la consommation ou à l'inflation sous-jacente, qui isole la part la moins instable de l'inflation.
Autrement dit nos économies ne sont pas entrées dans le grand trou noir de la déflation, au sens strict du terme, celui qui entraine l'ensemble des prix et des salaires à la baisse et conduit les agents à reporter à demain leurs achat d'aujourd'hui. Un cercle vicieux qui aspire inexorablement l'économie réelle vers le bas.
Bien sûr nous n'en sommes pas là. Mais le régime de très faible inflation que traverse l'économie française ne doit pas être minimisé pour autant :
- D'abord, parce qu'une moyenne très faible, recouvre inévitablement des situations de baisse de prix sur certains segments et notamment sur celui des produits manufacturés où la baisse atteint -0,7% sur un an.
- Ensuite parce que les prix à la consommation ne sont que la partie émergée de la pyramide des prix. Lorsque l'on descend un peu plus profond dans cette pyramide, les choses se dégradent. Les déflateurs de la valeur ajoutée nous donnent notamment une idée de l'évolution des prix des biens et services produits, sur le territoire, ou dit autrement de la valeur créée sur le territoire. Ils montrent notamment que pour toute un série de secteurs, la baisse des prix est déjà une réalité : pour les activités manufacturières, l'ensemble des secteurs liés à l'information ou le commerce notamment.
Par ailleurs, même nous sommes plus proche d'un régime d'inflation-zéro que d'une déflation proprement dit, cette situation est pénalisante pour l'activité :
- Premièrement, parce que l'absence d'inflation génère des rigidités. Une entreprise en mal de compétitivité notamment, n'a que très peu de levier pour se remettre dans les rails. La modération salariale suffirait à restaurer sa compétitivité dans un contexte d'inflation. En inflation-zéro, il lui faut obtenir une baisse absolue des salaires et de ses coûts d'approvisionnement... un objectif souvent inatteignable. Et ce que je dis là est généralisable à l'ensemble d'une économie. La seule issue sera pour elle de comprimer ses marges et de différer ses projets d'investissements.
- Deuxièmement parce qu'un régime de faible inflation et de faible taux d'intérêt est favorable à la valorisation du prix des actifs. Les opportunités de leviers tendent à reporter l'inflation sur les marchés d'actif.
- Troisièmement, dans ce contexte de taux très faibles et de forte potentialité de hausse du prix des actifs, il est beaucoup plus intéressant pour les entreprises bien portantes de se développer par croissance externe et par LBO. Et la croissance externe par rachat d'actif revient à consolider des secteurs, mais son impact en termes de croissance est très incertain.
Il ne faut pas s'y tromper. Le mouvement de reprise s'enraye aujourd'hui en France. Et la déflation larvée qui contamine l'Europe est bien la cause majeure de ce nouveau coup de mou de l'activité.
On se demande si c'est sur commande ou si vous croyez vraiment ce que vous dites.
Commencez par regarder les prix, pas les indices foireux imposés pour des raisons ad hoc. Concentrez vous sur le paradigme actuel plutôt que de reprendre les antiennes de tous ceux qui n'ont rien su prévoir et prétendent que l'économie est une science, les dogmes dominants la vérité et la modélisation dont on bidouille les intrants le reflet de la réalité.
C'était justement le seul à pointer les vrais problèmes et vous le supprimez ?... pour rappel : il n'y a aucune déflation en france vu comment les prix de l'alimentaire et de l'énergie augmentent. Li'nsee a tellement travaillé sa formule que le résultat donne toujours une inflation bien trop basse, ce qui permet de ne pas rétribuer les livretA comme il se devrait ! Et pourtant au lieu de "prendre les mesures courageuses" de baisse des aides publiques, on appelle l'inflation. La dévaluation compétitive des années 80, c'est impossible depuis que nous partageons monnaie avec nos voisins (l'euro). Faudrait que nos politiques travaillent l'économie une fois sortis de l'ENA. On attend toujours ce que va nous annoncer m.Valls ce 15 Aout, jour il nous dira enfin la vérité !
Je vais juste en rajouter une couche: tres fort, les economiste, qui savent qui de l'oeuf ou de la poule a commencé. bravo! Coupable: la déflation. Qu'on la pênde haut et court! je vais faire de meme dans ma vie quotidienne. Plutot de de travailler, innover, réparer, organiser, je vais me plaindre et pleurer que c'est une entité mystérieuse la fautive. Tout en me gavant et en pompant mon entreprise, par exemple. C'est sur, cela ira mieux. Droit vers le précipice! TOut cela est tellement evident qu'un titre comme "ERREUR DE TITRE" l'a fait résume la situation. Maintenant, pour etre concret:, les proposition: limitons le parasitisme (celui d'en haut, elus corrompus, grand dirigeants, bons a rien sauf a empecher leur ingénieurs et ouvriers de travailler) arretons de payer des interets a des banques qui n'ont pas prete l'argent (creation monetaire=fausse monnaie) et deja nous aurons une manne financière et d'inventivité qui tuera cette maudite déflation bouc-emissaire.