
Diriger, serait-ce décider ? Après tout, on appelle bien « décideurs » ceux qui sont aux commandes de l'entreprise. De fait, les responsabilités ouvrent le privilège de faire des choix au nom d'un collectif. Un apanage du pouvoir qui peut aussi devenir un cadeau empoisonné. En effet, hésiter, réfléchir seul faute de pouvoir se confier, tergiverser... c'est payer un lourd tribut en stress ou en insomnie à la déesse Décision. À l'instar de tel dirigeant qui ne dort plus, taraudé par une réponse qu'il doit donner : accepter ou non l'entrée au capital d'un investisseur. Ou de telle autre qui tourne et retourne dans sa tête les pour et les contre avant de recruter ce chef d'équipe. Mais qu'est-ce qui rend le fait de trancher parfois si ardu ? Petit tour du côté de quelques biais qui freinent notre prise de décision.
Accepter la part d'inconnu
Premier point, s'acharner à prendre la « bonne » décision rend le geste plus difficile. Car comment décider gagnant à coup sûr lorsque, par définition, la décision comporte une part d'inconnu ? En cela, la décision se distingue du choix. Décider, c'est trancher sans avoir tous les éléments. Et plus l'arbitrage touche à des enjeux importants,...
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