Faire de l'hydrogène le futur de nos mobilités

OPINION. Lutte contre l'étalement urbain et l'artificialisation des sols, subventions pour une mobilité plus durable, circularité accrue de l'économie... La France, l'Europe, le monde entier, prennent des mesures en faveur d'un environnement respirable. (*) Par Lionel French Keogh, Directeur Général Hyundai Motor France et Bertrand Piccard, psychiatre, explorateur, et Président de Solar Impulse.
De gauche à droite, Lionel French Keogh et Bertrand Piccard.
De gauche à droite, Lionel French Keogh et Bertrand Piccard. (Crédits : DR)

La responsabilité dans la construction d'un monde plus durable incombe en premier lieu aux pays les plus développés. Aujourd'hui, l'hydrogène figure parmi les solutions à la mobilité propre ; les investissements prévus en France le démontrent, tout comme la concentration des efforts de recherche qui pour le CNRS placent la France « à l'état de l'art mondial » et la création de l'Observatoire de l'hydrogène, qui rend compte en toute transparence du développement de la filière sur le territoire.

Au-delà de son développement, ce vecteur d'énergie présente d'ores et déjà d'importantes potentialités pour l'industrie, et la mobilité : lorsqu'utilisé dans une pile à combustible et produisant de l'électricité, il est particulièrement intéressant en raison de l'extension de l'autonomie et de la vitesse de ravitaillement, mais surtout de la baisse des externalités négatives liés aux déplacements motorisés (Rapport Hydrogène : analyse des potentiels industriels et économiques en France, EY & l'Ademe). Dans les faits, plus de 70 projets liés à l'hydrogène pour la décarbonation de l'industrie et de la mobilité sont aujourd'hui enclenchés dans nos régions, et 81 stations de recharge pour véhicules sont disponibles, dont 39 déjà opérationnelles. Concernant la production d'hydrogène, qui n'est aujourd'hui pas encore verte, l'objectif est d'arriver à 52% d'hydrogène décarboné à horizon 2030.

« Fuel Cell Vision 2030 »

C'est dans cette mouvance que s'inscrit Hyundai aujourd'hui, et depuis longtemps : le déploiement d'infrastructures utiles aux véhicules hydrogène doit aujourd'hui être saisi comme opportunité de développer ce type de mobilité sur notre territoire. Nous défendons la position pionnière de l'entreprise : Hyundai a débuté le développement de la technologie FCEV (Fuel Cell Electric Vehicle) il y a maintenant plus de 20 ans, avec la création d'une équipe de recherche dédiée en 1998, ayant abouti au premier véhicule de tourisme à pile à combustible en 2010. Après deux décennies de recherche et d'innovation, la stratégie d'investissement et de partenariats du Groupe vient conforter cette position de leadership européen : Hyundai Hydrogen Mobility, cofondée avec H2 Energy en 2019, et le partenariat conclu avec Hydrospider ont pour but de favoriser l'émergence d'un écosystème de l'hydrogène vert en Suisse et dans d'autres pays européens. Nous tenons l'innovation en étendard, indispensable pour maintenir la compétitivité : en témoigne le Hyundai Generator, station de recharge portative pour véhicules électriques et un tout nouveau système de charge électrique sans émission, composé de deux piles à combustible et d'un système de stockage d'hydrogène, permettant de recharger deux véhicules électriques simultanément à haute vitesse. Parce que le progrès vers une e-technologie propre est une aventure collective, Hyundai Motor Group s'est également associé à d'autres constructeurs pour partager les développements de la technologie de la pile à combustible.

Forts de cette capacité d'innovation et de l'historique de l'entreprise, nous capitalisons aujourd'hui sur NEXO, SUV à hydrogène, pour réaffirmer l'engagement de Hyundai en matière de mobilité durable : le modèle a obtenu la cote maximale de Green NCAP -l'organisation indépendante évalue les voitures en fonction de leur efficacité énergétique et de leurs émissions. Après avoir rassemblé les acteurs majeurs de la filière hydrogène française en 2018 autour de ce modèle phare pour l'établissement d'un record d'autonomie avec au volant Bertrand Piccard, Hyundai réitérera l'expérience à la fin de l'année. En attendant ce moment de réunion, notre NEXO a déjà éprouvé des conditions extrêmes, piloté par Adrien Tambay sur la piste glacée du Centre de Record International pour Véhicule Décarboné de Val Thorens.

Les technologies propres n'en sont plus au stade du prototype pour expérimenter des conduites sportives : Hyundai a été en 2019 le plus grand vendeur de véhicules électriques à pile à combustible à l'échelle mondiale. Nous ne nous contenterons pas d'être pionnier : nous envisageons de produire 700.000 systèmes de pile à hydrogène par an d'ici à 2030. Ce projet s'inscrit dans la feuille de route « Fuel Cell Vision 2030 », traduisant l'ambition de Hyundai de progresser vers une société de l'hydrogène, et visant à fournir ces systèmes à des acteurs hors secteur automobile. Hyundai envisage de vendre 670.000 véhicules à émissions nulles d'ici à 2025, dont 110.000 à pile à combustible, afin de faire partie des trois plus grands constructeurs de véhicules électriques au monde : si la technologie n'est pas nouvelle, sa démocratisation reste à construire.

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