De nombreuses valeurs réputées défensives ont perdu leur capacité à protéger les portefeuilles. Ces sociétés subissent de plein fouet la mutation des comportements de consommation (essor du low-cost, généralisation de la gratuité ou encore accessibilité des offres via les nouvelles technologies) tandis que l'environnement économique se fait de plus en plus concurrentiel.
Dans un nombre croissant de secteurs auparavant protégés, de nouveaux entrants laminent les marges des opérateurs historiques et obèrent leur capacité à créer de la valeur pour leurs actionnaires. Peut-on dans ce contexte parler encore de valeurs défensives ? Un exemple : les télécommunications, un secteur historiquement défensif. Après SFR et Bouygues Telecom, Orange vient de lancer sa marque lowcost dans le mobile, pour contrer l'arrivée de Free. Au final, c'est la capacité même de l'opérateur à protéger ses rentrées d'argent qui est durablement mise à mal.
Or, c'est précisément celle-ci qui séduisait les investisseurs. D'autres pans de la cote dits défensifs, comme la pharmacie, rencontrent des problèmes similaires. Valeur défensive emblématique des années 2000, le laboratoire Roche a ainsi perdu 22 % de sa valeur en 2010, dans un marché pourtant globalement haussier. Quant au leader mondial Pfizer, sa valorisation a fondu de moitié en 10 ans.
Attaquer
Les investisseurs ne doivent plus sélectionner des sociétés sur leur seule capacité à dégager des flux de trésorerie à court terme. La meilleure défense étant l'attaque, ils doivent se tourner vers des sociétés qui se donnent les moyens de défendre efficacement leurs marges, grâce à leur faculté d'imposer durablement leur prix aux clients.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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