Comment Vierzon veut devenir un Hub numérique

La sous-préfecture du Cher souhaite capitaliser sur l’image de la licorne Ledger, implantée sur son territoire depuis sept ans. Cette société leader dans les portefeuilles pour cryptomonnaies servira de porte-drapeau au futur campus numérique et incubateur de startups, prévu en 2023 dans une ancienne friche industrielle.
La friche industrielle du B3 devrait héberger d’ici 2030 entre 300 et 500 étudiants en informatique, d’après le maire communiste de Vierzon.
La friche industrielle du B3 devrait héberger d’ici 2030 entre 300 et 500 étudiants en informatique, d’après le maire communiste de Vierzon. (Crédits : Reuters)

A l'horizon 2023, le B3, un bâtiment industriel de la Société Française de Vierzon, une ancienne usine de tracteurs agricoles, accueillera un campus connecté. S'étendant sur une surface de 3.000 m2, soit environ le quart de cette immense friche industrielle de 11 000 m2, il comprendra d'une part un département de formations dédiées aux nouveaux métiers digitaux. L'école d'informatique Algosup, qui a ouvert en septembre 2020 sur le parc technologique de Sologne à Vierzon, sera l'un des moteurs du futur campus numérique. L'antenne du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), également installée dans la sous-préfecture berrichonne, intégrera aussi le futur espace. D'ici 2020, le maire de Vierzon, Nicolas Sansu, table sur 300 à 500 étudiants scolarisés. Il espère renouveler à l'échelle régionale le succès des Ecoles 42, créées par Xavier Niel. Le B3 accueillera, d'autre part, un incubateur de startups dédiées à l'économie digitale dans l'une de ses quatre nefs, les trois autres étant dédiées à la formation. Objectif, assurer dès le départ des synergies entre les deux pôles. Ledger, l'un des leaders européens des coffres-forts numériques pour les cryptomonnaies, dont le Bitcoin, sera à la fois le pilote et le porte-drapeau de la future pépinière d'entreprises. La société cofondée et présidée par Eric Larchevêque, financera une partie de l'investissement.

Aide du fonds « friches »

Misant ainsi sur la forte notoriété de la licorne installée en Sologne depuis 2014, Vierzon veut transformer son image de ville moyenne industrielle et sinistrée. Elle a réellement entamé son virage numérique à partir de 2018. Pour boucler le financement du futur campus, 3,5 millions d'euros au total, la collectivité bénéficiera d'un coup de pouce significatif de l'Etat, soit 950 000 euros. Le projet de Hub numérique à Vierzon constitue ainsi le principal bénéficiaire en Centre Val de Loire du fonds « friches ». Neuf autres opérations, émanant d'acteurs privés et publics régionaux, ont également été retenus dans ce dispositif inscrit dans le plan France relance. Il mobilisera quatre millions d'euros au total destinés au recyclage des friches industrielles dans la région. Objectif de cette stratégie d'économie circulaire, la création de nouveaux pôles générateurs de logements et d'emplois, et la limitation de l'artificialisation des sols que génèrent les nouvelles constructions.

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