Pour se différencier des produits existants sur le marché, TrackAp mise à la fois sur l'exceptionnelle longévité de la batterie du traqueur (qui peut localiser le biclou jusqu'à un an) et sur la discrétion du dispositif, totalement invisible. Les informations sont transmises de façon anonyme via la technologie GPS et un réseau de basse fréquence. « Le traqueur permet également de détecter des chocs, en cas d'accident, ou de récolter des données sportives ou écologiques », ajoute Alexandre Luternauer, l'un des co-créateurs.
A l'origine de TrackAp, Alexandre Luternauer et Gabriele Marsili, 25 ans, se sont rencontrés sur les bancs de l'école informatique Epitech en 2016. « Une amie s'est fait voler son vélo électrique, qui coûtait assez cher à l'époque : c'est ce qui nous a donné l'idée du traqueur », explique Alexandre, dont l'entreprise a été incubée à Euratechnologies. Le projet est entré dans sa phase de développement industriel, avec le lancement des premiers prototypes fabriqués en pré-série à Taïwan, en Chine, après avoir mené la R&D avec les entreprises Noolitic, spécialiste de l'IoT et PiliPili (design et l'ingénierie). La commercialisation d'un premier kit starter devrait être lancée pour les fêtes de fin d'année. Affiché à une centaine d'euros, l'abonnement à l'application est de 20 euros par an.
« Avec un millier de pré-commandes, notre carnet de commandes est déjà plein pour cette première année. »
Objectif à cinq ans : 80.000 exemplaires vendus par an
TrackAp est entré en négociation avec V'Lille opérant dans huit villes de France dont Lille. « D'ici un an, lorsque les voleurs commenceront à contourner le traqueur, nous espérons pouvoir équiper nativement les vélos grâce à un partenariat avec les fabricants », souligne Alexandre Luternauer.
D'ici cinq ans, les deux créateurs ambitionnent de vendre 80.000 exemplaires de leur traqueur par an. Sachant qu'en France, la flotte de vélos compte 160.000 unités... et qu'il s'en vend 17 millions par an ! « Comme nous sommes implantés juste à côté de la Belgique et des Pays-Bas, nous avons d'emblée pensé notre projet à l'échelle européenne », soulignent-ils. Alexandre Luternauer et Gabriele Marsili comptent également bientôt équiper les poussees, les trottinettes, les fauteuils roulants et même les palettes de marchandises...
La startup a été soutenue par le conseil régional Hauts-de-France, permettant d'obtenir une subvention de 1000 euros par mois pendant neuf mois, par le fonds LMI à hauteur de 100.000 euros et par la plateforme régionale Invest'Innov pour lever 400.000 euros.
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