Grand Paris : Ollier et Mayer-Rossignol s’accordent sur « un pacte de l’axe Seine »

Le président (LR) de la métropole du Grand Paris et le président (PS) de Rouen Métropole entendent bien maintenir le fleuve « au-dessus de la pile » des décisions politiques nationales. Au Sommet du Grand Paris, Patrick Ollier et Nicolas Mayer-Rossignol ont affiché une volonté commune de « cheminer pas à pas vers une organisation qui permettra de réaliser les projets ».
Le maire (LR réélu avec le soutien de LREM) de Rueil-Malmaison et président de la métropole du Grand Paris se réfère régulièrement à cette phrase de Napoléon: « Paris, Rouen, Le Havre ne sont qu’une même ville dont la Seine est la grande rue ».
Le maire (LR réélu avec le soutien de LREM) de Rueil-Malmaison et président de la métropole du Grand Paris se réfère régulièrement à cette phrase de Napoléon: « Paris, Rouen, Le Havre ne sont qu’une même ville dont la Seine est la grande rue ». (Crédits : La Tribune)

Un pacte de l'axe Seine. Rien de moins. C'est ce que propose le maire (LR réélu avec le soutien de LREM) de Rueil-Malmaison et président de la métropole du Grand Paris, Patrick Ollier. Objectif : « cheminer pas à pas vers une organisation qui nous permettra de réaliser les projets ». A la tête de l'intercommunalité francilienne de 131 communes, il sait que l'aménagement du fleuve ne réussira que si toutes les parties prenantes, municipalités, intercommunalités au premier chef, collaborent en bonne harmonie.

« L'enjeu est de forger un affectio societatis [élément intentionnel indispensable à la formation du lien qui unit les personnes, Ndlr] de la vallée de Seine » abonde le maire (PS) de Rouen et président de la métropole de Rouen Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol. A l'échelle de sa métropole et de celle du Havre, il vient d'ailleurs de signer, avec Edouard Philippe et l'Etat, le premier contrat de relance et de transition écologique (CRTE) intercommunal.

Tous les responsables du Havre à Paris bientôt conviés dans la capitale

La philosophie demeure la même : se retrouver « au-dessus de la pile » des décisions politiques nationales dans la continuité du 1,5 milliard d'euros débloqué par le Premier Jean Castex pour l'établissement public Haropa qui gère les ports de Paris, Rouen et Le Havre. En octobre 2022, la commune dirigée par Edouard Philippe accueillera donc les Assises du Fluvial pour imaginer des solutions et gagner en compétitivité.

« Sur 100 marchandises qui transitent par l'axe Seine, il y en a 75 qui passent par la route, 5 par le train et 20 par le fleuve. Pour ce dernier, Rotterdam, Anvers, Hambourg, le chiffre est nettement plus élevé » rappelle Nicolas Mayer-Rossignol.

« La mondialisation, c'est avant tout une affaire de bateaux. Les infrastructures fluviales et maritimes seront déterminantes dans le futur proche pour la compétitivité de l'économie française » appuie l'économiste Nicolas Bouzou,

« Nous avons décidé avec les trois maires que notre prochaine réunion se ferait à Paris et que tous les responsables situés entre la capitale et le Havre seraient conviés » annonce Patrick Ollier.

Faire coopérer les acteurs et baisser les barrières à l'entrée

La construction du continuum Paris-Rouen-Le Havre passera également par la mobilisation des acteurs privés. Au Havre se construit ainsi une des plus importantes usines de fabrication d'éoliennes en mer, celle de Siemens Gamesa, le plus gros projet industriel dédié aux énergies renouvelables en France. A Rouen, une équipe de recherche de l'Insa travaille sur le stockage et l'intermittence des énergies renouvelables. « Ferrero France, dont le siège est situé à Mont-Saint-Aignan près de Rouen, a lancé une première barge fluviale pour transporter ses produits jusqu'au port de Gennevilliers. Une livraison hebdomadaire, ce n'est pas très compétitif. En revanche, si on peut faire coopérer les acteurs pour mettre en place des flux retours, là on peut baisser la barrière à l'entrée » illustre le président de la métropole Rouen Normandie.

Comment créer de l'activité économique et des emplois en dehors de la capitale ? s'interroge Nicolas Bouzou. Pour lui, « la logistique diffuse des emplois divers le long du fleuve. Mais ça nécessite de la coordination interterritoriale ». Justement, c'est ce que s'efforcent de réaliser les présidents des métropoles concernées, Patrick Ollier, Nicolas Mayer-Rossignol et Edouard Philippe.

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