La Normandie met en selle un campus international du cheval

La Région, dont Hervé Morin tient les rênes, injecte 30 millions d’euros pour relocaliser dans le Calvados des activités de santé équine de l’école vétérinaire d’Alfort.
Scanners, échographes, IRM, tapis roulant à grande vitesse… le Centre d’imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines dispose d’un équipement de pointe.
Scanners, échographes, IRM, tapis roulant à grande vitesse… le Centre d’imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines dispose d’un équipement de pointe. (Crédits : Andrew Mcleish)

Son portail voit passer plus d'un millier de pur-sang chaque année : des trotteurs de légende et des cracks à plusieurs millions d'euros qui viennent des haras voisins et du monde entier se refaire une santé. Bienvenue au Cirale, le Centre d'imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines. Nous sommes à l'épicentre du département français qui compte le plus de chevaux au mètre carré.

Niché au cœur de la campagne normande à quelques encablures de l'hippodrome de Deauville, ce plateau technique exceptionnel a été lancé, en 1999, par la Région Basse-Normandie dans l'idée de consolider l'« équisystème » local. Originellement voué au diagnostic, le centre a depuis élargi ses activités à la chirurgie orthopédique et à la rééducation. Scanners, échographes à haute résolution, IRM debout et couché, carrière d'entraînement, tapis roulant à grande vitesse, boxes de repos, laboratoires de recherche, salles d'opération... Pour reprendre du poil de la bête, les sportifs de haut niveau à quatre pattes profitent de tous les équipements de pointe.

Dans quelques semaines, ils pourront également s'ébattre dans une immense piscine circulaire nantie d'un puissant tapis roulant. Dénommée Kinesia, l'installation unique en Europe permettra aux techniciens installés derrière les parois vitrées d'étudier leur locomotion et d'identifier les causes de leurs contre-performances sur la piste.

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Un hôpital vétérinaire « connecté »

Dans ces conditions, rien d'étonnant à ce que l'École nationale vétérinaire d'Alfort (ENVA) ait choisi d'y relocaliser l'ensemble de ses activités de santé équine. Ses 200 étudiants et chercheurs, qui fréquentaient déjà épisodiquement le centre, s'installeront à demeure dans quatre ans.

Ce déplacement vers l'ouest sonne comme une évidence pour Christophe Degueurce, directeur de l'école :

« Depuis que l'ENVA est née, le barycentre français du cheval s'est déplacé de l'Île-de-France vers la Normandie. »

Les Alfortriens sont d'autant plus motivés que, pour aider à emporter la décision, la Région a accepté de mettre 30 millions d'euros sur la table au nom du rayonnement de la Normandie équine.

« Le cheval est un produit international partagé par toutes les civilisations, s'enflamme ainsi son président Hervé Morin, lui-même propriétaire de chevaux. Avec ce campus, il s'agit de conforter le carré magique sur lequel nous sommes assis, alliage de matière grise, de volonté politique, d'initiative privée et d'événementiel. »

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À la rentrée 2023 s'ajouteront au Cirale un amphithéâtre, une centaine de logements, un hôpital vétérinaire « connecté et immersif », un entrelacs de paddocks ainsi qu'un espace destiné à accueillir des entreprises et des startups. Pour cela, la superficie du site s'agrandira de 16 hectares. La démonstration indiscutable d'une ambition.

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Commentaires 2
à écrit le 17/12/2019 à 11:06
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Enfin quelque chose en France ce qui m étonne c est que ce ne soit pas au Qatar ou en Arabie...... quand je vois comment nos politicien se mettent a genou pour leurs cadeaux de noel......c est presque surprenant.....

à écrit le 17/12/2019 à 8:27
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C'est loin d'être stupide, alors que nos dirigeants politiques du fait de leur faiblesse désastreuse ne savent pas nous sortir du danger généré par la pollution, alors qu'ils éradiquent la bagnole sans proposer d'alternatives crédibles, par défaut il...

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