
1863. La date trône au fronton de l'hippodrome de Deauville-La Touques, dont le patron, Franck Le Mestre, se plaît à rappeler qu'il a été construit « avant l'église et avant la station balnéaire ». L'histoire, pour être anecdotique, n'en est pas moins vraie. Cent cinquante ans que la Normandie s'affiche comme une terre bénie pour le deuxième meilleur ami de l'homme. Cette réputation n'est pas usurpée. Aucune autre région n'abrite autant de haras, d'élevages et d'hippodromes au kilomètre carré. Question de topographie. L'équidé aime à pâturer et à galoper dans les vastes plaines sans dénivelés qui abondent dans ce coin de France ; il apprécie les bains de mer souverains pour ses jarrets. Mais on aurait tort de ne considérer que la carte postale. Derrière cette image romantique s'épanouit une filière forte de près d'un milliard et demi de chiffre d'affaires.
« Dans le Calvados, elle génère plus d'emplois que le tourisme », précise Laurence Meunier, présidente du Conseil des chevaux. Plus de 6500 entreprises gravitent autour de l'animal à crinière : constructeurs de vans ou de camions, cabinets vétérinaires, centres de formations, selliers, fabricants d'aliments, de produits de...
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