CES 2020 : Volumic 3D, la startup qui devient une marque

Constructeur d’imprimantes 3D pour le bureau, la jeune entreprise basée à Nice se distingue des autres acteurs du secteur en mettant au point des machines les plus rapides et les plus précises du marché. Ce qui lui vaut deux CES Awards 2020. Engagée dans le « made in France » et la French Fab, elle affirme sa volonté de poursuivre son développement, en renforçant son ancrage sur le marché domestique.
Gérard Luppino et Stéphane Malaussena seront à Las Vegas pour l'édition 2020 du CES.
Gérard Luppino et Stéphane Malaussena seront à Las Vegas pour l'édition 2020 du CES. (Crédits : DR)

C'est sa seconde participation, mais pour la pépite azuréenne, ce CES Las Vegas version 2020 a une saveur particulière. Déjà parce que Stéphane Malaussena et Gérard Luppino, ses fondateurs, mettent un pied dans le Nevada, auréolés de deux CES Awards, l'un dans la catégorie 3D Printing et le second dans la catégorie Sustainability/Eco-design/Smart energy. De quoi envoyer un bon signal au marché, notamment, mais aussi aux partenaires industriels et aux financiers, avec lesquels des rendez-vous sont déjà programmés. D'autant que le duo d'entrepreneurs débarque aux États-Unis avec l'Ultra Supercharged, version vitaminée de la Stream Ultra, la machine qui avait été présentée, il y a tout juste un an au CES 2019.

Développement durable

« Retourner au CES Las Vegas nous apporte une visibilité et une reconnaissance appréciables », avoue Stéphane Malaussena, qui voit dans l'award reçu dans la catégorie Sustainability, une légitimation et une affirmation de ce qu'est Volumic 3D.

« Le marché est axé vers le développement durable. Nous produisons localement avec la volonté d'utiliser des matériaux recyclés. La machine est elle-même constituée de matériaux recyclés imprimés en 3D. Ce que la machine permet de faire, elle le fait déjà elle-même. »

La startup Volumic 3D est en train de changer de dimension. « Aujourd'hui nous avons créé une marque, souligne Stéphane Malaussena. Volumic 3D, c'est un savoir-faire, des clients, un positionnement. » 1.300 machines ont été vendues auprès d'entreprises telles que Virbac, Engie, l'Aéroport Nice Côte d'Azur, la SNCF, le ministère des Armées ou l'Inra. L'ambition est de « devenir la référence française de l'impression 3D. Nous savons où nous voulons aller. »

Lire aussi : Volumic 3D, la marque qui veut devenir la référence française

De surcroît, le choix du « made in France » est un élément important du positionnement. Tout comme la capacité à utiliser une cinquantaine de matériaux différents, recyclés ou biodégradables, certains faits de plastiques communs, d'autres à valeur ajoutée comme le caoutchouc ou le semi-précieux, d'autres encore résistants tels les fibres de verre ou de carbone...

R&D, commercial, marketing, communication sont les sujets qui seront adressés en 2020.

« Nous sommes dans une logique de développement de marque, nous allons avoir besoin d'appui financier, industriel. Nous ne nous fermons aucune porte, nous sommes dépendants de rien », prévient Stéphane Malaussena. Volumic 3D emploie quinze personnes et réalise un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros.

Lire aussi : Comment Volumic 3D passe à la vitesse supérieure

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ENCADRÉ

Le Sud encore en pôle position

La délégation menée par Provence Alpes Côte d'Azur réitère en 2020 l'exploit de 2019, à savoir être la plus importante délégation française. Avec trente pépites dans ses bagages, le Sud veut continuer à démontrer que l'innovation n'est pas accessoire et qu'elle est un facteur d'attractivité réel. Moins importante tout de même qu'en janvier dernier, la prochaine mouture rassemble de jeunes entreprises déjà bien avancées, principalement spécialisées dans les secteurs de la blue tech (permettant de réduire les émissions d'oxyde d'azote responsable des pics de pollution), de la green tech et de l'intelligence artificielle.

À surveiller entre autres, Tchek et son scanner intelligent pour véhicules, révolutionnant le contrôle auto sur carrosserie, Gladis, dont le tracker résiste aux milieux hostiles et laisse imaginer des applications pour usage en mer, en forêt ou dans le désert notamment. Et enfin, O'Sol, dont Kino, la batterie solaire intelligente permettant de recharger ordinateur, éclairage... intéresse les professionnels de l'outdoor, les digital nomads ou les campeurs.

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ZOOM

Nanoz, le mini-capteur d'alcoolémie... ou de maladie

Avec son mini-capteur capable de détecter différents gaz, la startup basée près de Marseille promet de multiples usages. Dont celui de la détection d'alcool.

« Ce que notre capteur mesure c'est la perspiration, c'est-à-dire l'évaporation de gaz par le biais de la peau », explique son dirigeant, Thibaud Sellam.

Lire aussi : Nanoz, les objets électroniques et la détection de gaz

C'est cette technologie que la startup présente au CES de Las Vegas. Une efficacité qui a été vérifiée en laboratoire, au sein de l'hôpital de la Timone à Marseille. « Les tests ont été menés à jeun, parallèlement avec notre capteur et par prise de sang », explique le dirigeant.

Née après six années de R&D, la solution mise au point par Nanoz s'adresse également à d'autres secteurs comme l'industrie, le véhicule, l'environnement, la smarthome, l'électronique et la santé. Comme par exemple mesurer, à travers l'haleine, des indicateurs de maladies probables. Ce qui le différencie de la concurrence, c'est sa capacité à reconnaître une multitude de gaz.

« Nous avons cassé la clé de voûte », promet Thibaud Sellem qui compte sur le CES de Las Vegas pour séduire de nouveaux clients tout autant que des investisseurs, en vue de la levée de fonds de 3 millions de dollars en préparation pour 2020.

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