Rugby : le miracle d’Édimbourg

En Écosse, le XV de France arrache une première victoire sur le fil dans le Tournoi des Six Nations (20-16).
Solen Cherrier
Hier à Murrayfield, la dernière action du match.
Hier à Murrayfield, la dernière action du match. (Crédits : Andy Buchanan / AFP)

C'est l'action qui change tout mais dont on ne voit rien. Incapable de déterminer si le ballon avait été aplati dans les règles de l'art, l'arbitre a refusé l'essai de la victoire à l'Écosse à la toute dernière seconde. Cela a donné quatre minutes interminables au bout desquelles le destin de l'ère Galthié 2 a peut-être basculé du bon c ôté. Huit jours après l'humiliation irlandaise au Vélodrome (18-37), le XV de France a montré du caractère pour s'imposer en terrain miné. En passant devant à dix minutes de la fin et en serrant les dents dans les moments chauds. Le premier tournant a d'ailleurs été l'autre fin de mi-temps quand, à quatorze, les Bleus acculés ont gratté une pénalité.

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« C'est un scénario difficile mais une victoire en Écosse, ça se coche surtout dans le contexte actuel », a réagi Fabien Galthié au micro de France 2. Un acte fondateur ? « Ne vous inquiétez pas, on va revenir », a souri le sélectionneur, ravi de son effet. Pour le jeu, il faudra repasser. C'était illisible et bourré de fautes. Seul l'éclair victorieux de Louis Bielle-Biarrey a permis de remettre la copie au propre. « Tout n'est pas parfait mais on s'est retrouvés », apprécie le jeune ailier bordelais. Thomas Ramos abonde : « Ce n'était pas le meilleur match, il y a eu beaucoup de jeu au pied, des conditions compliquées, mais on a bien défendu et il faut retenir l'état d'esprit. »

En s'imposant à Murrayfield, les Bleus posent un couvercle sur la crise qui mijotait. Ils ne proposent pas encore une objection à la théorie du grand déclassement qui émerge après quatre années à 80 % de victoires, ponctuées par un échec majeur sur un écart mineur en quart de finale de leur Coupe du monde. Mais, bien que capillotracté, ce succès doit être pris pour ce qu'il est : le XV de France s'est remis à l'endroit pour éviter un enchaînement de trois revers, qui aurait été inédit sous Galthié. Accessoirement, ils restent en lice pour une victoire dans le Tournoi, même si cela paraît presque anecdotique. Les deux semaines avant la réception de l'Italie, qui a fait peur à l'Angleterre en ouverture et joue aujourd'hui en Irlande, s'annoncent moins tendues que celle qui vient de passer. C'est aussi ça de gagné.

Solen Cherrier

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