De la photo à la santé, la grande mutation de Fujifilm

Le groupe japonais Fujifilm, spécialiste des technologies de l'image, a annoncé mardi un nouveau plan triennal qui voit ses activités de santé prendre une ampleur croissante après avoir beaucoup fait parler de lui pour un traitement prometteur face au virus Ebola.

"Concrètement, parmi nos six domaines de compétence, nous allons concentrer davantage de ressources sur trois d'entre eux promis à une forte croissance (la santé, les matériaux avancés et la bureautique)", a expliqué Fujifilm mardi 11 novembre en présentant son nouveau plan triennal.

Le groupe envisage de dépenser entre 400 et 500 milliards de yens (2,9 à 3,6 milliards d'euros) en acquisition d'entreprises de toutes tailles, entre 2014 et 2017, pour l'aider à atteindre ses objectifs.

Dans le secteur de la santé, Fujifilm espère élever son chiffre d'affaires à 440 milliards de yens (3 milliards d'euros au cours actuel) en 2016-2017, contre 380 milliards de yens pour l'exercice 2013-2014. Il espère même un total de 1.000 milliards de yens en 2018-2019.

Fujifilm va continuer de renforcer ses développements d'endoscopes, d'appareils de diagnostic à ultrasons ou encore d'équipements de mammographie et radiographie.

Il prévoit aussi de mettre l'accent sur la création de nouveaux médicaments: sa filiale Toyama Chemical a récemment attiré l'attention grâce à son antigrippe Avigan, potentiellement efficace contre l'épidémie Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest. Des tests poussés doivent démontrer ou non ces effets positifs sur l'homme d'ici à la fin de l'année.

Outre ses rachats d'entreprises dans ce secteur, Fujifilm exploite non seulement son expérience dans le domaine de l'imagerie médicale, mais aussi son savoir-faire hérité de l'ère de la photo argentique dans le domaine chimique. Sa connaissance du collagène (employé dans les pellicules photo) lui a par exemple permis de développer en 2006 une gamme de produits anti-âge (Astalift) très appréciés.

Malgré tout, la bureautique et la gestion de documents resteront sa principale activité avec des recettes afférentes de 1.240 milliards de yens attendues en 2016-2017, grâce à une expansion au Japon et dans les pays émergents.

Quant à l'activité des matériaux, elle va particulièrement insister sur les films pour écrans plats ou pour les panneaux solaires.

Dans le domaine de la photo, qui n'est plus une priorité même si c'est celui qui l'a fait le plus fait connaître du grand public, Fujifilm veut profiter autant que faire se peut du marché de l'impression des photos prises par les appareils dédiés ou les smartphones, notamment à travers un réseau de bornes de tirage.

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